Restauration du clocher de l'église Notre-Dame de la Visitation de Genech

La sauvegarde du patrimoine communal est une préoccupation récurrente pour une commune et nécessite de faire régulièrement un état des lieux. Ainsi, un diagnostic de l'église, et notamment de son clocher, a été effectué par un Architecte du Patrimoine.

Il en ressort le constat d’une dégradation manifeste des pierres calcaires et encrassement généralisé des parements. On observe aussi une désorganisation des maçonneries en briques au revers des appuis des baies. Au niveau des charpentes et planchers, on constate un regrettable changement de la physionomie du clocher par rapport au projet initial et un mauvais état sanitaire. La couverture en ardoises présente quant à elle de nombreuses malfaçons et marques de vieillissement.

La restauration du clocher comprend donc le confortement et/ou restauration des charpentes, avec remplacement des bois malades et réfection des couvertures ; une intervention sur les façades pour restituer l'état originel de 1825, incluant des modifications spécifiques sur la flèche, les abat-sons et la chambre de l'horloge ; la restitution des deux petites flèches en façade occidentale ; et la réfection des chemins techniques des combles.

La 1ère mention de l'église de Genech date de 1164, sous le patronage de l'abbaye de Cysoing. Jusque 1825, l'édifice est en grande partie roman.

Sa première transformation importante concerne l'ajout, côté sud, d'une grande chapelle de style gothique régional encore partiellement présente. En 1825, les arcades ouvrant sur la nef, les fenêtres, la voûte en bois sont transformées. Le choeur, construit entre 1526 et 1565 par l'abbé de Cysoing, est modifié en 1825 et 1900. Une chapelle est édifiée au Nord, prélude d'une reconstruction totale selon un plan en hallekerque.

Tout cela forme un ensemble très hétéroclite, et comme le clocher menace de s'effondrer, une reconstruction est donc entreprise sous la direction de l'architecte lillois Benjamin Dewarlez, qui va utiliser le style néogothique, dit troubadour. Le manque d'argent oblige des économies drastiques : on utilisera le maximum de maçonneries anciennes, faisant coexister des éléments constructifs allant de l'époque romaine au XVIIe siècle.

La Municipalité réfléchit d'ores et déjà à une programmation culturelle en adéquation avec l'édifice et en accord avec la paroisse. Il s'agit de donner une utilité autre que cultuelle à cet édifice : concerts, expositions, conférences historiques, etc. Une première exposition retraçant les étapes des travaux réalisés pourraient être l'une des premières actions à réaliser pour valoriser et faire connaître l'église de Genech.