Le projet : Des travaux d'urgence avant une restauration générale
Construite en craie des falaises de la Seine, l'église Saint-Valentin souffre de l'érosion de ses pierres, et notamment dans ses parties les plus anciennes comme la façade romane, victime de mauvaises restaurations depuis le XIXème siècle.
Un diagnostic a été établi en vue d'une restauration générale, qui sera précédée d'une première phase consistant notamment en des mesures conservatoires d'urgence afin de stabiliser la façade, pour un montant de 48 000 € dans un premier temps.
Le lieu et son histoire : Une église originale à l'ombre d'une célèbre abbaye normande
Cette église, moins connue que sa grande soeur l'abbaye de Jumièges, est pourtant le premier monument que l'on voit en arrivant dans le village, et mérite pourtant le détour.
Construite à flanc de coteau avec une nef romane en pente, ce n'est pas sa seule originalité. Elle a été construite au début du XIIème siècle alors que les paroissiens ne disposaient pas d'église et fréquentaient l'abbaye, ce qui incommodait les moines. A la suite du très opportun "miracle des mulots", les jumiégeois se placent alors sous la protection de saint Valentin et lui construisent cette église.
Au milieu du XVIème siècle, l'abbé de Jumièges entreprend une reconstruction de grande ampleur de l'église dans le style gothique rayonnant mêlé d'ornements Renaissance sur les arcs et les chapiteaux. Inachevée en raison de la ort de l'abbé en 1539, cette partie de l'église comprend la particularité d'un pilier d'axe derrière l'autel et de nombreuses et larges chapelles rayonnantes destinées à accueillir les confréries existant dans le village, parmi lesquelles celle du Loup Vert. L'église contient des vitraux et une partie du mobilier enlevés de l'abbaye après la Révolution.
La mobilisation : le Club de Mécènes finance la restauration d'un tableau
Pour marquer le lancement de la collecte, le Club des Mécènes Eure - Seine-Maritime a pporté un soutien de 2000€ pour la restauration du tableau "L'Allégorie de la Foi" situé dans l'église. L'oeuvre de l'artiste italien Raffaello Vanni, peinte au milieu du XVIIe siècle, a souffert par le passé d'infiltration d'eau et la toile a subi de nombreuses déchirures.
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