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Sauvez le pigeonnier
© La façade principale du pigeonnier
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Définition des montants
Après avoir constaté une lézarde dans le mur du pigeonnier, Sophie Tabacoff contacte un maçon. Celui-ci, alerté par l’état préoccupant du bâtiment, lui conseille de contacter un architecte des Bâtiments de France. Devant le risque d’effondrement du bâtiment, des étais ont été mis en place pour soutenir le pigeonnier en attendant les travaux.
Confronté à des travaux importants de réfection des toitures, des maçonneries et des charpentes, dont le montant s’élève à 55 000€, Sophie Tabacoff ne bénéficie d’aucune subvention publique, l’édifice étant non protégé.
Niché dans les méandres de la Rance, qui enserre cette ancienne motte castrale, le manoir de la Motte est une demeure caractéristique du Pays des Faluns. Il ne subsiste aujourd’hui que le logis principal (XVe et XVIIIe siècles) et un pigeonnier (XVIIe siècle) de cette propriété labellisée « Patrimoine Historique » par l'association VMF en 2018.
Cette organisation en deux cours distinctes et plusieurs logis rappelle celle des maisons de marchands toiliers de la région : les familles travaillant dans le secteur habitaient près du logis du maître des lieux ou dans des logis secondaires placés à proximité, l’ensemble constituant un véritable hameau. Cet ensemble est caractéristique du Pays des Faluns, construit en calcaire coquillier, une roche de couleur sable issue des sédiments laissés il y a quinze millions d’années par la mer des Faluns qui séparait le continent de l’île d’Armorique. Plus tendre que le granite, et ainsi plus facile à sculpter, ces gisements ont été exploités au sud de Dinan, le pays des faluns regroupant les communes de Tréfumel, Le Quiou, Saint-Juvat et Plouasne.
Le bâtiment principal est constitué de cinq pièces en rez-de-chaussée, dont deux avec cheminée. La salle principale a conservé sa disposition d’origine du 16ème siècle avec cheminée, vaisselier et escalier d’angle pour l’accès à l’étage de l’unique chambre avec cheminée, flanquée de deux greniers. Dans cette salle principale, on remarque également des niches et des trous de boulins de taille importante qui indiquaient la présence probable d’oiseaux de chasse. Au-dessus de la porte en plein cintre, se trouve la porte haute appelée « gerbière » qui servait à engranger directement le foin ou le grain dans le grenier. Trois cheminées, aux souches sculptées de formes différentes, datant probablement du XVIe siècle, ornent le bâtiment principal.
Le pigeonnier à l’ouest réemploie d’anciennes pierres dont des vestiges de portes en plein cintre. L’étage est éclairé par une lucarne ornée d’un fronton triangulaire. En dessous se trouvent un écu ainsi qu’un décor issu d’un répertoire de la Renaissance : cariatides et triglyphes. Sous la corniche moulurée d’une doucine, se trouve une rangée de trous de boulins, ce qui prouve l’origine noble de cette demeure (un trou de boulin correspond à environ un journal de terre noble soit 6 hectares), et servent à faire nicher les pigeons.
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