Le projet : sauvegarder un retable du XVIIe siècle
Votre soutien est indispensable afin de sauvegarder cet imposant retable du XVIIe siècle. Situé à Castillonnès en Lot-et-Garonne, entre Bergerac et Villeneuve-sur-Lot, cet élément décoratif nécessite une campagne urgente de restauration.
Transférés à Castillonnès vers 1846, le retable et les peintures de l’église Saint-Pierre de Castillonnès sont le point d’orgue du riche patrimoine architectural de la bastide fondée en 1259 par Alphonse de Poitiers. Or le retable est en mauvais état. En effet, les toiles souffrent de déformations et déchirures, et le vernis s’est oxydé, empêchant une bonne lecture des tableaux. A cela s’ajoute la présence de coutures dues à des découpes au sein du tableau. En outre, les planches de bois ont subi des attaques d’insectes xylophages, ce qui fragilise davantage le retable. Ce dernier est également fortement encrassé, ce qui s'ajoute au développement de moisissures. Enfin, plusieurs plaques de marbre et le pied du retable sont cassés, sans oublier le fait que plusieurs éléments de décors ont disparu.
Ainsi le projet de restauration vise à stopper les altérations en cours, conserver les parties anciennes en les consolidant, redonner une lisibilité satisfaisante à l’ensemble et protéger le retable des altérations futures. De plus, il est prévu d’effectuer la restitution des éléments manquants (colonnettes-torse, toupies...)
Ce patrimoine historique, d’une valeur inestimable, est très important pour la préservation de l’histoire locale de la bastide. Aidez-nous en faisant un don !
- Mars 2021
Appel aux dons
- Mars 2021
Début des travaux
- Novembre 2022
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : un retable impressionnant classé aux monuments historiques
Bastide fondée en 1259 par Alphonse de Poitiers, Castillonnès possède un patrimoine historique important auquel les habitants sont très attachés.
Le retable de l’église Saint-Pierre date du XVIIe siècle et est classé au titre des monuments historiques depuis 1959. Il a la caractéristique de présenter des dimensions imposantes (12 mètres de haut pour 6 mètres de large) et est conçu en trois registres principaux. Il provenait historiquement de la cathédrale Saint-Etienne d’Agen avant d’être transféré à Castillonnès vers 1846.
Sur l’un des tableaux est représenté le Christ en croix, situé au centre du retable. Au-dessus, un tableau représente une figure féminine de taille réelle, vêtue d’une robe blanche et d’un manteau bleu. Elle porte une croix dans sa main droite et son regard se dirige vers deux angelots situés au niveau de sa jambe droite. Deux médaillons en grisaille sont situés de part et d’autre du stylobate et représentent la Sainte famille, certainement pendant la fuite en Egypte. Juste en dessous des colonnes, les deux médaillons polychromes représentent la Fuite en Egypte et la Visitation. Les peintures sur panneaux représentent quant à elles les Martyrs de Saint Etienne à gauche et de Sainte Foy à droite.
A proximité, l’Hôtel du cours de Thomazeau est également protégé au titre des monuments historiques. En outre, à la frontière du Périgord, trônent les bastides les plus emblématiques du Lot-et-Garonne (Bastides de Villeréal, Monflanquin), le bourg castral de Cancon, le château médiéval de Gavaudun, le Château de Biron ou encore le village médiéval d’Issigeac.
La mobilisation : un territoire investi dans le projet de restauration
La commune de Castillonnès se mobilise pour donner une nouvelle jeunesse au retable. La Commune, maître d’ouvrage du projet, finance la restauration de ce retable en partenariat avec l’Etat et le Département.
L’objectif de la commune est d’inscrire le retable rénové dans le plan de promotion de la bastide. En effet l’église Saint-Pierre est déjà très visitée tout au long de l’année et connaît un pic de fréquentation lors des journées du patrimoine.
Le souhait de la municipalité est de valoriser un circuit de visite du centre-bourg comprenant notamment l’Hôtel de Ville (ancienne maison de la famille de Carbonnier datant de 1607), l’Hôtel du cours de Thomazeau (construit vers 1770 par l’architecte Victor Louis) ainsi que les parties médiévales de la bastide.
Après la restauration, un système lumineux permettra aux visiteurs de découvrir tous les détails du grand retable. Par ailleurs, un guide de présentation des principaux édifices sera édité dans lequel une description du retable s’inscrira.