Tableau de Saint-Marc écrivant son évangile à Souvigny

Il s'agit d'une œuvre de très grande dimension actuellement exposée dans la Chapelle Neuve de l'église prieurale de Souvigny. Fin 2021, Le tableau a été déposé avec son encadrement puis ce dernier a été démonté et on a retiré une pièce de bois infestée par des insectes xylophages. Un film de cire a permis de protéger et maintenir la couche picturale du tableau. Les restaurateurs ont pu faire des tests de refixage et d'allègement des vernis qui ont été concluants. Enfin le tableau a été emballé dans un film d'intissé épais afin qu'il soit protégé. Cette œuvre présente un état sanitaire extrêmement préoccupant avec un niveau de dégradation bien avancé. Le programme de travaux comprendra la restauration complète de l'œuvre et du cadre et son ré-accrochage dans la Chapelle Neuve après sécurisation.

Cette œuvre était devenue illisible, des problèmes importants de soulèvements et de fragilité sont peut-être liés au mélange humidité et chaleur laissant penser à un incendie éteint à l'eau. Les restaurateurs ont pu affirmer que ce tableau a été restauré au moins une fois. Ce tableau représente saint Marc écrivant son Evangile (au moment où il reprend de l’encre avec sa plume !), avec le lion ailé à l’arrière-plan, qui est bien visible sur les photographies. La seule donnée que nous avons est qu’il s’agit d’un tableau donné par Huillier, famille de notaires de père en fils. A priori, il s’agit de François Paul Huillier, notaire à Paris (1803-1873), qui tient l’étude VI de 1831 à 1863, fils de Geneviève. Elle possédait l’actuel bâtiment de la mairie et tout le cours situé à l'arrière où l'on peut observer aujourd’hui le monument aux morts. Sa mère, Geneviève Huillier a fait don de l’hôtel particulier et du cours à la commune de Souvigny. A l'heure actuelle, nous n'avons pas suffisamment de données pour pouvoir garantir une datation précise mais les premiers éléments indiquent une œuvre fin XVIIIe siècle ou tout début XIXe siècle.

Souvigny, fille de Cluny, abrite depuis l’époque romane le plus vaste édifice religieux du Bourbonnais (construction : Xème au XVème siècle), où les ducs de Bourbon avaient installé leur nécropole. Au Moyen-Âge, le pèlerinage vers les tombes de saint Mayeul et saint Odilon, dont les récits des miracles attiraient une foule nombreuse, comptait parmi les plus grands de l’occident chrétien, sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. En 2003, la prieurale Saint-Pierre Saint-Paul est proclamée Grand Sanctuaire roman d’Auvergne. Instauré depuis 2016, le grand pèlerinage de Souvigny a valu à son église prieurale d’être reconnue Sanctuaire de la Paix en 2017 ; un pèlerinage y a lieu chaque premier dimanche de mai. La commune candidate au Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de « Cluny et des sites clunisiens européens ».