Des travaux nécessaires et urgents
Suite au constat des transformations profondes du bâti (disparition d'une aile, d'une tour d'escalier, chapelle et mur d'enceinte en ruine, modifications de charpente...) et à la présence de multiples fissures, dévers et déformations, une surveillance a été mise en place en novembre 2023 : 22 jauges sont relevées chaque mois pour évaluer la dynamique structurelle du bâti (logis principal, chapelle, châtelet) et le rôle du système de tirants. La couverture de la tour XIXème est en très mauvais état et sujette à infiltrations. La couverture de la façade Sud est en mauvais état et montre quelques signes d'infiltrations. Les façades du logis sont à restaurer (remontées capillaires, déjointoiement, bûchage, arrachements). La chapelle est sujette à un phénomène de décompression et doit être sécurisée avant d'être restaurée. Le châtelet a été sécurisé par un double étaiement.
La collecte en cours ne concerne que la restauration de la tour XIXème siècle.
- 2024
Réfection de la couverture de la tour XIXème et ouverture de la collecte de dons pour la tour
- 2024
Restauration des façades Nord
- 2025-2026
Réfection de la couverture de la façade Sud et reprise de la charpente
- 2025-2027
Restauration du châtelet inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques
Le lieu et son histoire
La légende raconte que les premières constructions en pierre de la Roche-Marteau auraient été érigées en 1023 par Eudes, comte de Blois. Le fils aîné de Foulques Néra, Geoffroy II Martel y aurait ensuite bâti une forteresse laquelle aurait appartenu plus tard, au fils aîné d'Aliénor d'Aquitaine, Henri le Jeune. Le château, dit alors de la Roche du Maine appartient ensuite à la famille de Pecquigny jusqu'au début du XVème siècle et est transmis par mariage à la famille Marteau ou Martel qui renommera le château et fera édifier la plupart des bâtiments actuels. Il entre en possession de la famille Souvré en 1537 avec le mariage de Françoise Martel et de Jean de Souvré, puis en 1662 de la famille Letellier lors du mariage d'Anne de Souvré et du marquis de Louvois, célèbre ministre de Louis XIV. Il passera d'une famille l'autre à partir du XVIIIème siècle, jusqu'à se voir réhabilité à la fin du XIXème siècle.
Implanté dans la commune de Roiffé sur un promontoire rocheux dominant la plaine de Loudun, le château conserve des éléments essentiellement de la fin du Moyen-Age. Il est doté d'un châtelet d'entrée compris entre deux tours, avec double porte à pont-levis défendu par de nombreuses archères canonnières. Au sommet, une ligne de mâchicoulis sur consoles est partiellement conservée. Le mur d'enceinte est protégé par une échauguette et conserve deux bouches-à-feu. Contre l'enceinte, les ruines d'une chapelle sont adossées à un petit logis voûté d'ogives et desservi par un petit escalier en vis hors-œuvre. Le logis, de plan en L, est organisé de part et d'autre d'une tour d'escalier en vis et a reçu, au XIXème siècle, une tour néo-gothique. L'aile sud présente, en façade nord, une galerie en bois dont il ne semble plus exister d'exemple comparable dans les châteaux de la région.