Viaduc du tacot à Jarnioux dans le Rhône

En face du château de Jarnioux et au pied du manoir de la garde tous les deux classés au titre des Monuments Historiques se déploient les sept arcades du viaduc de la voie du tacot sur une longueur de 90 mètres.

Aujourd’hui, la voie du tacot est empruntée par de nombreux touristes, cyclistes et randonneurs et le garde-corps n’est plus aux normes, le développement de la voie du tacot comme axe majeur du geopark va accentuer sa nécessité. Le tablier n’est absolument pas étanche et les intempéries ont fait apparaitre des dégradations des pierres sur l’ensemble de l’édifice. Ce constat est amplifié par le fait que la pierre dorée est une matière friable quand elle n’est pas protégée. Il est convenu dans le projet de réaliser la sécurisation de l’édifice, l’étanchéité totale du tablier, la gestion de l’écoulement des eaux de pluie et le remplacement des pierres dégradées sur l’ensemble du monument.

Le projet de réhabilitation et sécurisation fait partie du projet de mise en valeur de la voie du tacot de quatre kilomètres et des deux gares sur la commune. Il est envisagé également d’acquérir une locomotive de la même série que celle ayant circulée sur ce tracé pour la mettre en exposition. Une mise en valeur a déjà commencé par la mise en place de panneaux éducatifs sur l’histoire de la voie et du viaduc. De manière plus globale la voie du tacot allant de Villefranche-sur-Saône à Tarare fait l’objet de toute l’attention des collectivités du beaujolais comme axe majeur futur du développement touristique.

Dès 1866, on pense qu’une ligne de chemin de fer d’intérêt local pourrait desservir les zones rurales. En 1879, la ligne Villefranche-Tarare se dessine en trois tronçons. Ce n’est qu’en 1896 (soit 30 ans après le début des projets) qu’une loi d’utilité publique est signée pour l’établissement d’un chemin de fer Villefranche-Tarare et Villefranche­-Monsols. En 1898, les travaux débutent sur les deux lignes, avec la mise en place dans Villefranche de deux petites gares. En avril 1901, la réception de la ligne Villefranche-Bois d’Oingt est faite, puis en juillet 1902, de la ligne Bois d’Oingt-tarare (longueur totale de la ligne : 41.100 km). Il aura fallu 32 ans de discussions, de discordes et de projets pour quatre ans de réalisation. Le viaduc de la voie du tacot a Jarnioux est en pierres dorées comme le château et le manoir de la garde. Celui-ci apporte une vue sur le château sans nulle pareille.