Des travaux nécessaires
Après 22 ans de navigation, d’importants changements structurels doivent être réalisés rapidement par des professionnels pour préserver ce patrimoine et permettre à la belle chaloupe de continuer à naviguer en toute sécurité pour le plaisir de tous.
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Changement du barrotage et des hiloires : le barrotage et les hiloires réalisés au moment de la construction par l’association pour réduire les coûts, s’avèrent affaiblis et provoquent un creusement du pont dommageable pour la structure de la coque.
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Changement du pont et des roofs : le pont, mal réalisé par un chantier en 1998, fuit énormément et n’apporte pas la rigidité recherchée. Toute la structure du bateau est mise en danger par de multiples infiltrations.
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Changement de la lisse, d’une jambette et d’un râtelier : la lisse en chêne, suite à son vieillissement, est sujette à plusieurs endroits à un pourrissement qui menace de détérioration le haut des jambettes. Une jambette ainsi que le râtelier s’y rapportant sont déjà à changer.
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Changement du taillevent, misaine, foc et hunier : les voiles ont maintenant 17 ans et il est grandement temps de les changer.
- 1992
Construction de Belle de Vilaine
- 2017
Lancement d'une campagne de dons
- décembre 2020
Dernière campagne de travaux sur Belle de Vilaine
« Belle de Vilaine » ! Un bateau d’intérêt patrimonial à préserver
« Belle de Vilaine » est la réplique unique à l’authentique d’une chaloupe pontée à cul rond, pavois ajouré et voiles au tiers à bordures libres de 1887. Ce type de voilier était usité dans la région entre 1820 et 1935. Il a succédé, petit à petit, aux curieux bateaux amphidromes de 12 à 14m. appelés « chatte ».
Dès le début du XIXème siècle, les charpentiers Billiotins se mirent à construire des chaloupes. Même si par la suite on fit appel à des chantiers extérieurs, les Billiotins ne laissèrent jamais à d’autres le soin de fabriquer les mâts. Après avoir été abattu en forêt de Marzan, le bois était acheminé par flottage et enterré pendant 5 ou 6 ans dans la vase dans un bras de l’étier de Billiers avant d’être façonné. On dénombrait plus de 25 chaloupes à la fin du 19ème siècle.
Certains bateaux pratiquaient le bornage (petit cabotage local) à la morte saison, transportant bois, charbon, sel, froment, vin et matériaux de construction entre Loire et Vilaine. Le produit de la pêche était vendu sur les marchés locaux grâce aux poissonnières de Billiers, reconnues dans toute la région pour leur habileté à porter les paniers de poissons sur leur tête et le surplus était expédié par chemin de fer.
Petit à petit, les chaloupes vont être transformées en cotres. C’est en 1934 que l’on signale, dans le port de Billiers, la dernière chaloupe à naviguer.
« Belle de Vilaine » : un vieux gréement associatif
Dans le cadre du concours national « Bateaux des côtes de France » organisé par Le Chasse-Marée, l’association Voiles Traditionnelles en Baie de Vilaine a lancé la construction de Belle de Vilaine, en 1992, au chantier Croisicais « Pradelle » en relation avec le musée maritime de la Roche-Bernard et l’architecte François Vivier.
Lancée, le 22 mai 1994, Belle de Vilaine a parcouru, à ce jour, l’équivalent de plus de deux tours du monde en véritable ambassadrice du passé maritime et du savoir-faire de la Vilaine et de sa Baie.
Ce vieux gréement traditionnel associatif éclaire à la fois le passé, le présent et l’avenir de Billiers, petite commune littorale et de sa région : la Baie de Vilaine.
- Le passé, parce que ce bateau fait référence au port de pêche, autrefois très actif, lié au rayonnement de l’abbaye de Prières.
- Le présent parce que la réussite de cette entreprise illustre la capacité locale à mobiliser les énergies.
- L’avenir car le fonctionnement de ce voilier s’inscrit dans le développement harmonieux d’un patrimoine tourné vers la nature, les traditions et l’authenticité.