Restaurons et sauvegardons la Voie Sarde à Saint-Sulpice !
© Commune de Saint-Sulpice
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Définition des montants
La voie sarde est une voie pavée aménagée sur la commune de Saint-Sulpice, largement utilisée de nos jours par les randonneurs locaux ou les touristes. Cette voie est constituée d’aménagements structurels relevant du petit patrimoine (murs de soutènement, dallage) dont la période de construction remonte à 1735.
Depuis la première réfection en 1812, cette voie n'a pas fait l'objet de réfection conséquente. Certains tronçons menacent d’effondrement et mettent en danger les utilisateurs de cette voie.
Les murs de soutènement nécessitent des reprises de plus ou moins grandes ampleurs. Les travaux nécessitent un niveau de technicité élevé pour certain secteur ou permettront l'intervention de groupe de personnes ayant reçu une formation minimale préalable pour d'autres. Les ouvrages sont en effet en pierres sèches et en un lieu inaccessible aux véhicules à moteur.
La rénovation envisagée ne peut s'entendre que dans le respect des règles de l'art. Ces dernières raisons rendent par conséquent les travaux et leur diagnostic compliqués. Les spécialistes en la matière ont été approchés par le biais de la Fédération Française des Professionnels de la Pierre Sèche. Les muraillers comptants parmi les meilleurs de la région (Ateliers des Carthuses) devraient intervenir en collaboration avec le bureau d'étude Géolithe « risques naturels et géotechnique ».
Il est ainsi prévu, entre autres :
Sélection par la Mission Patrimoine
Début des travaux
Fin des travaux
Au XVlle siècle, le duc Charles-Emmanuel lI fait aménager la route des Échelles, qui empruntait le col de Couz, 300 mètres plus bas que le col Saint-Michel. L'ancienne route du col Saint Michel devient rapidement impraticable faute d'entretien. Cependant les habitants souhaitent conserver ce passage pour aller de Chambéry à Novalaise.
En 1735, la Maison de Savoie répond favorablement à la demande et envoie l'ingénieur Garella qui, après étude de la situation, décide d'ouvrir une nouvelle voie pavée par le col du Crucifix, à 915m d'altitude permettant le franchissement de la montagne de l'Epine sur la route entre Rome et Paris.
Contrairement à la voie romaine, plus ancienne, qui gravit la montagne en écharpe, la nouvelle voie fut construite avec une pente régulière et plusieurs lacets. Pour la petite histoire, la voie romaine avait été empruntée plus tôt par François Ier, qui avait trouvé la descente un peu trop raide.
L'itinéraire du nouveau tronçon proprement dit fait un peu moins d'un kilomètre pour 180 mètres de dénivelé positif. Il démarre là où l'ancienne voie romaine continue son tracé vers le col Saint Michel alors que la voie sarde s'élance vers celui du Crucifix. Cette nouvelle voie nécessita de nombreux murs de soutènement et fut entièrement pavée. Rapidement très empruntée, elle se détériore et nécessite des travaux de rénovation dès le début du XIXe siècle. Ils sont effectués en 1812 sur l'ordre de Napoléon Ier alors même qu'il avait concomitamment ordonné le percement du tunnel des Echelles.
Le projet vise à restaurer et mettre en valeur le patrimoine immatériel des savoir-faire de la pierre sèche en pays de Savoie où elle est très présente.
Le tracé de cette voie figure sur les plans de randonnées locales et l’itinéraire est de plus en plus fréquenté. Les derniers confinements n’ont fait qu’accroître la demande de loisirs en espace naturel, source d’apaisement et de détente. La rénovation sera également le moyen de mettre en évidence le patrimoine historique actuellement enfoui sous la végétation et insoupçonné des utilisateurs de ce parcours, et donc d’apporter un plus à cette randonnée.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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