Le projet : restaurer les éléments en état de péril
L’ancienne abbaye Saint-Colomban a souffert d’un manque d’entretien, ayant provoqué des infiltrations à répétition. Seules la couverture et la charpente ont été restaurées, et plusieurs désordres majeurs fragilisent les lieux.
L'objectif premier est de sortir la chapelle de son état de péril. En 2015, deux abouts de sommiers le long de la façade sud de la chapelle ont cédé : des étaiements d’urgence ont été posés pour éviter l’effondrement du plancher. En mars 2024, un nouvel étaiement a été placé sous une autre poutre. Le rez-de-chaussée est condamné pour cause de sécurité, et compte-tenu de l'état sanitaire, l'édifice est fermé au public.
Concernant les autres bâtiments de l'abbaye, les désordres majeurs sont du côté du péristyle (architecture Eiffel du XIXe), de la galerie au-dessus du cloître et des nombreuses menuiseries anciennes qui sont à remplacer ou restaurer (52 fenêtres, sur 224, sont à changer de façon urgente car ne répondant pas aux normes de sécurité du site).
- Septembre 2024
Sélection par la Mission Patrimoine
- Fin 2024
Début des travaux
- Fin 2026
Fin des travaux sur la chapelle, le péristyle, la galerie et les menuiserie
Le lieu et son histoire : un haut lieu colombanien au cœur de la ville de Luxeuil
Située au cœur de la commune de Luxeuil-les-Bains, l'abbaye Saint Colomban est composée de trois ailes de bâtiments conventuels organisées de part et d'autre d’une épine dorsale : le Grand Quartier et le pavillon d’angle, ensemble long d’environ 80 m et large d’environ 10 m, qui démarre en partie nord à la liaison entre la basilique et le palais abbatial, actuelle mairie, et s’achève au sud en surplomb du ruisseau et du verger. Cet ensemble, construit dans une certaine continuité entre le milieu du XVIème et le début du XVIIIème siècle, présente un principe structurel constant : maçonnerie en pierre apparente de grès, plancher bois et haut combles.
En 1853, l’église abbatiale devient paroissiale et l'aménagement d'une chapelle est entrepris dans les anciens greniers, dans l'aile sud de l'édifice. Accessible depuis le premier étage sur la cour d’honneur, elle occupe les trois niveaux supérieurs des anciens greniers. A cette époque, le rez-de-chaussée de la chapelle donnant sur la cour d’honneur sert de bûcher. Dans la nuit du 22 avril 1880, le bûcher s’embrase et, en moins d’une heure, les planchers, décors et mobiliers de la chapelle sont en cendre. La bibliothèque mitoyenne au deuxième niveau et la sacristie située dans le comble de la porterie sont sauvées. En 1882, la reconstruction de la chapelle « dans un style renaissance » est orchestrée par l’Archevêque de Besançon Monseigneur Paulimer, qui organise une souscription pour financer les travaux. L’hagiographie des vitraux et les armoiries peintes présentent un intérêt historique et patrimonial important, car cet ensemble unique retrace l’évolution du monachisme colombanien. Les armoiries appartiennent aux villes qui accueillent des abbayes de fondation colombanienne ou issues de disciples de Saint Colomban : une synergie avec ces villes permettra de participer au développement touristique de la ville de Luxeuil.
La mobilisation : pour une nouvelle ruralité durable
Les propriétaires ont pour projet de développer une nouvelle ruralité durable, thème qui leur est cher. Le projet de valorisation va se décliner sur plusieurs axes :
- développer une programmation autour de la nouvelle ruralité et le développement durable ;
- créer une identité culturelle de l’abbaye : mise en place d’un comité de programmation, valorisation des manifestations déjà implantées (Les Pluralies, Art&Patrimoine, Concerts, la Via Colombani,..), parcours culturel, master class art visuel, théâtre, musique, ateliers d’écritures, résidences d’artistes, colloques européens (participer au renouveau du centre-ville et de la région en créant de nouvelles activités ;
- développer un espace muséographique autour de l’écriture luxovienne, du monachisme luxovien, Saint Colomban et l’Irlande) ;
- accueillir des retraites, des conventions et séminaires d’entreprises en résidentiel pour financer l’entretien de l’abbaye.
La restauration de l’abbaye, permettra la création d’emplois durant la période des travaux, dans son fonctionnement (30 emplois) : personnes éloignées de l’emploi, apprentis des lycées professionnels de la région (hôtellerie, bois, taille de pierres..).
Mobilisons-nous pour soutenir ce projet d'ampleur !
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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