Ancienne prison de Petit-Canal

Le site est situé à proximité des « marches des esclaves », un escalier menant à l’église de Petit-Canal, ainsi que de plusieurs monuments célébrant l’abolition définitive de l’esclavage en 1848. Cela en fait un haut lieu mémoriel pour la commune et la Guadeloupe. La commune souhaite le mettre en valeur et permettre sa réouverture au public pour l’intégrer à l’itinéraire de visite mémoriel déjà existant. Le figuier majestueux sera conservé et des panneaux explicatifs seront mis en place, afin d’expliquer les légendes nées de la symbiose entre la nature et le bâti du site.

L’ancienne prison de Petit-Canal a été construite au XIXe siècle en lisière de la mer des Caraïbes, dans l'ancien centre historique du bourg avant son déplacement sur des hauteurs à l’Est. Ce déménagement a mené à la construction d’une nouvelle prison et à la désaffectation de l’ancienne. Composée de deux secteurs, l'un administratif et l'autre pénitentiaire, l'ensemble est clos par un mur d’enceinte en maçonnerie.​

Actuellement abandonné et dans un état proche de la ruine, l'accès au site est interdit au public. Il s’agit pourtant de l’un des lieux remarquables de la commune, notamment par la présence d’un figuier maudit monumental ayant poussé dans son enceinte. Objet de nombreuses légendes liées à la mémoire de l’esclavage, ses graines auraient été plantées par des esclaves, afin que les arbres et le temps se chargent de venger leur asservissement lors de la construction de l’édifice.

À cause des pressions de l’arbre et des aléas climatiques, les éléments maçonnés se sont fortement détériorés. D’importants dévers des murs côté Ouest sont constatés, ainsi que des éboulements au Sud. Plus aucun élément de toiture ne protège les murs et le dallage d’origine. La commune de Petit-Canal souhaite sécuriser le site pour le rendre accessible au public, en restaurant ses maçonneries dans un premier temps. Des travaux de mise en lumière architecturale et d'aménagement de ses abords seront ensuite entrepris.