Buron du Tournel au pied du Puy Mary

Gisant au sol, abattu par des décennies de délaissement, cet habitant incontournable de nos montagnes a besoin de nous tous.

Pendant tant de siècles, les burons et leurs habitants ont transformé la qualité de nos estives en richesse, par la fabrication du fromage, le Cantal.

A nous, amoureux des vieilles pierres, passionnés de montagnes, Cantaliens ou tout simplement reconnaissants du passé, de prendre soin à notre tour, de ce roi des montagnes plusieurs fois centenaire. Comme les pierres formant un mur, petits ou grands, vos dons sont essentiels au projet, merci.

Niché au cœur du Parc régional des volcans d’Auvergne, le buron du Tournel est au moment de son rachat par le propriétaire actuel très endommagé : la couverture a disparu et les murs se sont en partie écroulés.

Les photos historiques, gages des volumes du passé, ont permis l’obtention du permis de construire en août 2020. S’ensuit le tri complet des pierres, laissant apparaître un sol entièrement pavé. La voûte de la cave est quant à elle magnifique, intacte.

Retrouver l'aspect originel de ce bâtiment agro-pastoral est l’idée directrice du projet. Remonter les murs écroulés par un maître bâtisseur, fabriquer une solide charpente en chêne massif qui soutiendra une couverture en lauzes de phonolite, est notre volonté afin que la transmission de ce patrimoine dure pour les générations futures.

Le Buron du Tournel domine la vallée de la Jordanne, à une altitude de 1413m. La vue est tout simplement subjuguante à 360 degrés : le puy Griou et son petit paraissent être à porter de main, le col de Cabre et de Rombière nos voisins vers l’Est, l’Usclade et l’Elancèze nous ouvrent la vue sur la cité geraldienne préfecture ; plus au loin les bourgs de St Mamet et de Montsalvy. Plus joli c’est le paradis…..

Le Buron du Tournel, durant son exploitation, était le lieu où le vacher transformait le lait en fromage, et ce deux fois par jour, de la St Urbain à la St Géraud. Accompagné d’un pâtre et d’un boutiller, il vivait dans le buron au rythme des traites. La vie y était rude et le travail dur, sans aucun jour de repos. Mais ces hommes dévoués étaient fiers de leur tâche.