Le projet : Renaissance de la Chapelle Saint-André
Les peintures de la chapelle Saint-André ont subi des dommages causés par un incendie et l'humidité, avec des détachements de la couche picturale et un fort encrassement des décors. La voûte, devenue presque noire, est illisible. Le mur nu nécessite également un nettoyage pour retrouver sa blancheur, et les peintures murales doivent être restaurées pour révéler la qualité de leur dessin. La mise en scène lumineuse de John Armleder doit être revue et réinstallée.
Le vitrail de la chapelle, encrassé au fil des 80 dernières années, a perdu de ses couleurs et de la finesse de ses dessins, et quelques panneaux sont cassés. Une restauration en profondeur du vitrail, comprenant la dépose et la restauration de certains des 32 panneaux, est nécessaire pour assurer l'étanchéité de la chapelle et préserver son décor.
Le coût total de la restauration de la chapelle, pris en charge par la Ville de Paris, est estimé à 330 000 euros. Cette restauration redonnera tout son éclat à la chapelle Saint-André, haut lieu du Souvenir et de la tradition des charcutiers, en plein cœur de Paris.
- 1532-1637
Construction de la chapelle Saint-André
- 1648-1692
La chapelle est dédiée aux peintres et sculpteurs de l’Académie Royale
- 1844
Un incendie éclate dans le transept, ruinant certains décors
- 1854
Isidore Pils crée le Martyre de Saint-André, sur la paroi droite de la chapelle et la Glorification de Saint-André, sur la paroi de gauche
- 1851
Les charcutiers décident de célébrer une messe annuelle le mercredi saint à Saint-Eustache
- 28 juin 1944
Le cardinal Suhard, archevêque de Paris, inaugure le vitrail contemporain offert par la société du souvenir de la charcuterie française
- 1989
Un incendie criminel fait disparaître l’ensemble du mobilier, dont un confessionnal d’époque Louis XV, et des ornements en partie basse de la chapelle
Le lieu et son histoire : un édifice aux multiples facettes
La chapelle Saint-André, aussi appelée chapelle du Souvenir ou des charcutiers, se situe au chevet de l’église Saint-Eustache, dans le quartier des Halles à Paris. Construite entre 1532 et 1637, elle abrite des décors éclectiques issus de plusieurs siècles de production artistique.
Au XIXe siècle, la décoration intérieure de Saint-Eustache connaît de nombreuses transformations grâce au comte de Rambuteau et Victor Baltard. En 1844, après un incendie, Baltard restaure l’église et redécore les 24 chapelles avec l'aide de nombreux artistes, dont Émile Signol et Isidore Pils. Pils, élève de Picot et lauréat du Prix de Rome, redécore la chapelle Saint-André en 1854 avec des œuvres représentant le Martyre et la Glorification de Saint-André, ainsi que des anges sur la voûte.
Historiquement, la chapelle Saint-André a été dédiée aux charcutiers depuis le règne de Louis XIV, malgré la suppression des corporations pendant la Révolution. Au XIXe siècle, Saint-Eustache redevient un lieu de grandes célébrations pour les artisans des Halles. La chapelle est également ornée d'un vitrail contemporain créé en 1943 par Adeline Hébert-Stevens, représentant des épisodes de la vie des patrons des charcutiers, Saint-André et Saint-Antoine.
En 1989, un incendie détruit une partie de la chapelle, et en 2000, l’artiste suisse John Armleder crée un nouveau décor pour marquer le passage à l’an 2000. Il incorpore des toiles colorées, des clous en laiton poli, une projection lumineuse, et un autel de verre, alliant tradition et art contemporain.
Les partenaires
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