Le projet : restaurer le perron et des murs de clôture, point final d'un projet d'envergure
Bien que le château en lui-même soit dans un état de conservation remarquable, le grand perron menace ruine et les murs de clôture sont en partie écroulés.
En 2007, une importante étude sur le relèvement du perron a été conduite par Christophe Batard, architecte en chef des monuments historiques. Il est ainsi prévu de restaurer le cœur du massif principal en moellons à l’identique, c’est-à-dire dans un aspect XVIIIème siècle. Cette restauration sera effectuée à partir des éléments en place ainsi que des vestiges retrouvés récemment, ces dernières permettant d’envisager une véritable restauration archéologique.
- 2023
Début des travaux
- Novembre 2023
Projet lauréat du programme Patrimoine et Tourisme local
- 2025
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : un château du XVème siècle dans le Cotentin
Dans son état actuel le château est situé en fond d'une cour bordée de remises, desservie par un porche double du XVème siècle, accolé à une tour défensive de la même époque. Le « château neuf », reconstruit au milieu du XVème siècle, également accolé à une grosse tour du XVème siècle, est un imposant édifice Louis XIII, comme il s'en construit alors dans le Cotentin. La façade, sans décor, à peu près symétrique, est percée de fenêtres à meneaux de pierre, éclairant de grandes pièces et une salle d'apparat. Le pavillon central sommé d'un fronton triangulaire, renferme un large escalier en granit à double volée éclairé par 3 fenêtres superposées. La façade arrière adopte le même parti.
Le dernier marquis de Crosville avait projeté un grand jardin sur terrasse, d'un hectare. Un escalier monumental, accolé au château au début du XVIIe siècle permettait l’accès direct depuis le niveau noble à ce grand jardin entouré de murs d’enceinte, délimité par deux pavillons d'angle couverts de toitures à impériale, semblables à celle coiffant la partie centrale du château. L'ensemble avait été construit avant la mort du marquis en 1742. Toutefois, la mort du marquis stoppa le projet en l'état, et le jardin ne fut pas planté.
La mobilisation : des propriétaires engagés pour en faire un château vivant
La restauration du perron ainsi que des murs de clôture, essentiels à la cohérence du lieu, permettra de réaliser le projet inachevé du marquis : les propriétaires ont l'intention de créer un projet original de création d'un jardin contemporain, s'inscrivant parfaitement dans la vocation du lieu. En effet, depuis 25 ans, le château accueille notamment les journées des plantes Franco-Britanniques (prochaine édition les 20 et 21 avril 2024), ainsi que des salons d'antiquaires.