Le projet : sauver le château du péril et constituer un nouveau lieu touristique et culturel
Implanté au cœur d’un vaste domaine de près de 60 hectares en bordure de la rivière d’Auray, le château du Plessis-Kaër est aujourd’hui dans un état de dégradation alarmant et constitue la priorité d’intervention sur l’ensemble du domaine. En une vingtaine d’années les différents corps de bâtiments se sont rapidement dégradés et certaines parties sont complètement à découvert voire attaquées par la mérule.
Les travaux de restauration sont conséquents en raison de l’état actuel du château. Une première tranche correspondant aux travaux d’urgence par la mise hors d’eau et hors d’air des bâtiments a été estimée à près de 2,7 M € et comprend :
- La restauration des charpentes
- La restauration complète de la couverture du château
- La reprise des désordres de maçonnerie et le remplacement des assises de charpente
- Le remplacement des menuiseries
- Août 2022
Sélection par la Mission Patrimoine
- 2023
Démarrage des travaux
- 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : une résidence seigneuriale ayant appartenu à d’importantes personnalités et familles bretonnes
Résidence principale des seigneurs de Kaër à partir du XVe siècle, le château conserve de l’époque moderne une porte de style Renaissance en chêne sculptée qui constitue actuellement le seul élément du château inscrit au titre des Monuments historiques.
Le château est acquis en 1727 par Christophe-Paul de Robien, président du Parlement de Bretagne, célèbre collectionneur et pionnier de l’archéologie en Bretagne, qui contribue à son aménagement intérieur en y installant un cabinet d’étude.
En 1872, l’ingénieur parisien Jules Caillot rachète le site pour en faire sa résidence secondaire. Il entreprend un profond remaniement du château sur la base des structures anciennes pour l’adapter au confort et au goût de son époque. Le château connait alors sa dernière rénovation d’ampleur par l’ajout d’un majestueux décor de style néogothique et l’utilisation de techniques et matériaux modernes, comme les poutres métalliques des planchers.
Au cœur du site, plusieurs bâtiments témoignant de l’importance du domaine à travers le temps : une métairie, d’anciennes écuries du XIXe siècle, une orangerie, un pigeonnier, une fontaine et un lavoir.
La mobilisation : un lieu vivant et autosuffisant
Dans une logique environnementale valorisant l’économie locale et les circuits courts, le domaine aura pour ambition d’être un lieu vivant et autosuffisant, grâce à ses ressources agricoles et maritimes (potager, ostréiculture, bassin de pisciculture, élevage), tout en préservant ses richesses horticoles et naturelles : le site intégrera un centre de loisirs autour des activités nautiques, en lien avec la rivière qui longe le domaine sur près de 3 km.
Nouveau lieu touristique et culturel, le domaine permettra d’accueillir plusieurs types d’hébergements, des évènements festifs ainsi que des expositions permanentes et temporaires à destination du public, pour faire résonner dans les murs du château les grandes heures de son histoire.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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