Ecuries du château de Prye à La Fermeté en Nièvre

Les ouvrages constituant le dôme sont alarmants : les lames de peuplier se sont voilées, mettant en péril la charpente à la Philibert Delorme. Déséquilibré, le campanile s’est affaissé tandis que des tôles ont été posées en toiture du manège pour remplacer la couverture en ardoise et sauvegarder le bâtiment. L'annexe n'a plus ni charpente ni couverture, seuls les murs subsistent. Les menuiseries sont pratiquement inexistantes.

Les travaux viseront à restaurer le bâtiment des écuries :

• la couverture et charpente du dôme du corps central, du manège et des annexes ;
• la maçonnerie de la façade Sud des écuries ;
• la restauration des grandes verrières et de la galerie intérieure des boxes ;
• la restauration des écuries annexes du manège ;
• la restauration de la voûte du hall central des écuries.

Les écuries de Prye ont été édifiées à partir de 1887 pour Antonin du Bourg de Bozas, ancien écuyer de Napoléon III et fin connaisseur de l’art équestre.

Le bâtiment principal est composé de trois ailes reliées par un pavillon axial. La distribution du bâtiment s’organise autour d’un hall assez vaste pour accueillir les voitures attelées : à droite les selleries de travail ainsi qu’une forge et à gauche une importante remise pour les voitures. L’aile droite abrite une luxueuse galerie de neuf boxes lambrissées de marbre. L’aile gauche est occupée par les stalles des chevaux d’attelage et une partie a été aménagée vers 1925 pour accueillir une vacherie.

Au premier étage, les combles brisés offrent d’importants espaces de stockage pour le fourrage et le logement du personnel. A l’arrière du bâtiment, le manège de 630 m² est éclairé par des grandes baies percées dans les pignons et couvert d’une charpente constituée de six fermes métalliques. Le manège est flanqué à gauche d’un lavoir et d’une ancienne laiterie et des boxes supplémentaires prenaient place à droite.

Le site a été repris par Antoine-Emmanuel du Bourg de Bozas en 1990 (secondé depuis 2000 par son épouse Magdalena) qui a mis en place plusieurs projets afin de valoriser les écuries.

Le projet de restauration s’inscrit dans la continuité des animations mises en place par le propriétaire. Il souhaite aujourd’hui :

• organiser des concours hippiques ;
• accueillir des passionnés d’attelage du monde entier ;
• développer les hébergements en réaménageant le premier étage du bâtiment ;
• organiser une programmation culturelle autour du patrimoine vivant (art équestre, fauconnerie, musique, chant, métiers d’art, littérature, etc.).