Église de Saint-Nizier-du-Moucherotte

Jusqu'au 31 décembre 2025, la Fondation du patrimoine reversera à ce projet 1€ pour 1e collecté dans la limite de 3 000 €

L’église de Saint-Nizier nécessite aujourd’hui une intervention importante sur le clocher et les clochetons, dont les enduits dégradés provoquent des chutes de matériaux et des infiltrations. De plus, des barrières ont dû être posées pour sécuriser l’accès au cimetière, situé juste à côté. L’humidité pénètre aussi à l’intérieur du clocher, fragilisant la structure et mettant en danger la tapisserie d’Aubusson accrochée au fond du chœur.

Ainsi, le projet prévoit la reprise des enduits à la chaux, le traitement des scellements de pierre et la consolidation de l’ensemble. Il s’inscrit dans une vision globale de préservation de l’église, appuyée par une étude menée par un architecte du patrimoine. Les travaux seront réalisés par une entreprise locale, avec des matériaux naturels. L’objectif : rendre au lieu sa stabilité, son intégrité, et garantir son usage pour les années à venir.

L’église de Saint-Nizier, sobre et posée au milieu des prairies avec les Trois Pucelles en toile de fond, est typique des petites églises de montagne. Le cimetière, toujours utilisé aujourd’hui, est accolé à l’édifice. Mentionnée dès le XIᵉ siècle, la paroisse dépendait autrefois du mandement de Pariset. Elle devient autonome au XVIIᵉ siècle et perd son titre de paroisse à la Révolution, puis le retrouve en 1844. La commune de Saint-Nizier-du-Moucherotte est ensuite créée en 1929.

L’église, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est le fruit d’une reconstruction complète en 1830 grâce à une souscription publique. Elle est remaniée à plusieurs reprises : rehaussement, modification du chœur, remplacement des couvertures. En juin 1944, lors de l’incendie du village, elle fait partie des rares bâtiments à avoir été épargnés. À l’intérieur, une tapisserie d’Aubusson dessinée et offerte par une habitante du village donne une touche unique au chœur de l’église.

L’église de Saint-Nizier n’est pas un monument figé. Elle est ouverte, visitée et souvent utilisée. Par exemples, des concerts y sont régulièrement organisés, tout comme des visites guidées. Elle reste également un lieu de culte actif et un lieu de vie, accessible librement à tous. Habitants, randonneurs, visiteurs de passage : chacun y trouve un repère, un moment de calme ou de curiosité.

La commune, consciente de l’importance du site, porte ce projet de restauration avec l’appui de ses habitants. C’est aujourd’hui le seul patrimoine ancien de la commune encore debout : faisons en sorte qu’il le reste !