L'église Notre-Dame du Mesnil-Jourdain

Le manoir d’Hellenvilliers venant s’accoler à l’église, il n’y eut de solution pour l’édification d’un clocher que de le construire sur la nef. Ce clocher, surmonté d’une flèche, s’appuie sur un pilier lancé au milieu de la nef. De ce fait, le clocher présente des défauts structuraux importants qui nécessitent une intervention à court terme afin de le conforter. Ces travaux de restauration et de consolidation permettront d’assurer la sauvegarde du clocher et contribueront à la mise en valeur de l’ensemble du site.

Ces travaux représentent un coût très important pour la commune. La première tranche, qui concerne plus particulièrement la descente du beffroi et la pose de tirants, est estimée à 300 000 €. Malgré les aides de l’État et du département, la part restant à la charge de la commune reste élevée et est estimée à 100 000 €.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Sans une mobilisation de tous, ces travaux nécessaires ne pourront être réalisés...

Indissociable du manoir d’Hellenvilliers attenant, l’église Notre-Dame, classée Monument Historique, et le manoir, inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, forment un ensemble unique en Normandie. La construction commence au XVe siècle et se termine à la fin du XVIe siècle par l’ajout du clocher défensif de plan carré. Dans l’enceinte du manoir, subsiste une motte féodale du XIIe siècle, qui atteste que ce site exceptionnel est le témoin séculaire de l’histoire normande.

L’église du Mesnil-Jourdain fut placée au XVIIe siècle, sous le ministère du curé Mathurin Le Picard. On le dit adepte de l’Adamisme dont il aurait encouragé la pratique dans les couvents de Saint-Louis et Sainte-Élisabeth. Il fut désigné comme responsable des désordres mentaux des sœurs des couvents, et à l’origine de la célèbre histoire des « Possédées de Louviers ». Mort en 1642, son cadavre fut jeté dans un puits, exhumé et brûlé sur le bûcher où périt également Thomas Boullay, son vicaire au Mesnil-Jourdain condamné en 1647 pour sorcellerie dans l’affaire de Louviers.

Depuis plus de 15 ans, la commune et l'association sont pleinement mobilisées pour accomplir cette mission d'ampleur qu'est la sauvegarde de l'église Notre-Dame.

En trois ans, ce sont plus de 40 000 € qui ont été collectés et qui ont permis à la commune de démarrer les travaux rapidement.

Aujourd'hui, le chantier est bien avancé et devrait se terminer au début de l'année 2021.