Le projet : restaurer durablement l'édifice
Depuis sa construction au XVIe siècle, l'église a subi l'érosion du temps. En 1940, un obus a endommagé fortement le clocher. Toute la toiture était à refaire, ainsi que les arcades des fenêtres côté Sud.
Plusieurs travaux de restauration et de consolidation ont été réalisés. Mais en 1985, il est constaté que le clocher nécessite des travaux de confortation, que la galerie qui l'entoure est prête à s'écrouler sur la voie publique et qu'il est nécessaire d'étayer le chœur. Dès lors, des travaux de mise en sécurité ont été réalisés. En 2009, le bras Sud du transept et les voûtes montrent des désordres importants.
Une étude sur la stabilité de l'église a été réalisée en 2017. Afin que la restauration soit durable, il en ressort que plusieurs travaux sont nécessaires, avec notamment une restauration intégrale du clocher (intérieur et extérieur), de la voûte du chœur et du transept Sud
Le lieu et son histoire : une église construite à l'initiative de la Seigneurie de Brinvilliers
L'église Saint-Michel, classée au titre des Monuments historiques depuis 1922, a été érigée au XVIe siècle. Elle fut construite à l’initiative et sous les ordres de la Seigneurie de « Brinvilliers », très probablement par Jean Wast, architecte de la Cathédrale de Beauvais.
Elle est de style gothique flamboyant, large et très illuminée grâce à une douzaine de fenêtres ogivales, qui recèlent de magnifiques vitraux. Les voûtes sont chargées de nervures croisées en ogives. Le clocher, haut de 33 mètres et d'époque Renaissance, est en forme de tour carrée. De jeunes sculpteurs s'initiaient sur cette église avant la réalisation de leurs chefs d’œuvre sur la Cathédrale de Beauvais.
De chaque côté de la nef existaient 2 portes. Celle de gauche était, selon la tradition locale, l’entrée privilégiée de la marquise de Brinvilliers. Plus connue sous le nom de l’Empoisonneuse sous le règne de Louis XIV, la Marquise a été décapitée et ensuite brûlée sur la place de Grève à Paris en Juillet 1676. Elle était accusée d’avoir empoisonné son père, ses frères et attenté à la vie de sa sœur pour s’emparer de leur fortune.
Cette porte a été murée à la Révolution. De multiples croix y sont visibles. Elles sont le signe du passage des pèlerins allant vers Saint Jacques de Compostelle.
La mobilisation : un territoire soudé autour du projet
Très attachés à l'édifice, la commune et ses habitants souhaitent la restaurer afin de la rendre accessible et ouverte au public, notamment en tant que lieu de culte. La municipalité prévoit également d'y organiser des concerts.
Ce projet a été sélectionné comme projet de maillage de l'Oise en 2018 par la Mission Bern.
Après trois décennies d'attente et une volonté forte malgré les difficultés, les travaux ont enfin commencé en octobre 2023. Nous saluons l'engagement et la volonté de cette commune qui n'a pas perdu espoir, fidèle à sa devise "Brunvillers ne recule que pour prendre de l'élan !".
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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