Saint-Jouin et son église
La commune de Saint-Jouin, 246 habitants, est située au cœur du Pays d'Auge. Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Jovinus vers 1350. Saint Jouin (en latin Jovinus) est le frère de Saint-Maximin, qui devint évêque de Trèves vers 341-342. L'Église de Saint-Jouin ou Sainte-Barbe date du XIIIème siècle selon l'historien et architecte Arcisse de Caumont. Consacrée au culte catholique, elle est la patronne des mineurs mais aussi des pompiers. Au siècle dernier, un office religieux réunissait les paroissiens et célébrait la patronne des sapeurs-pompiers. Rattachée maintenant à la paroisse de Dozulé, les offices se font plus rares mais l'église ouvre toujours ses portes au public lors de mariages et inhumations.
Une église à restaurer
Comme bon nombre d'édifices religieux, l'église de Saint-Jouin souffre d'un manque de travaux d'entretien courant, faute de financement. Rappelons que les frais d'entretien et de conservation sont exclusivement à la charge de la commune. Cette spécificité résulte de la Révolution française qui a nationalisé les biens du clergé. Le montant des travaux de restauration est alors parfois disproportionné par rapport aux capacités budgétaires des communes. Si la loi ne définit aucune obligation pour les communes en matière d'entretien des édifices cultuels non protégés, le défaut d'entretien peut engager la responsabilité de la commune, nuisant à la sécurité des visiteurs. Conscient de cette responsabilité et soucieux d'inscrire l'édifice dans un parcours mémoriel, le conseil municipal a décidé d'inscrire des travaux. La 1ère tranche vise à assurer la conservation du « clos et du couvert » afin d'assurer l'étanchéité à l'eau et à l'air des éléments du bâtiment.
Le conseil municipal a ainsi d'abord décidé de procéder aux travaux de couverture afin de protéger des intempéries les personnes mais aussi les biens qui se trouvent à l'intérieur. On y trouve par exemple une magnifique chaire, un confessionnal et fonds baptismaux de bonnes factures. La réfection de la toiture, dont le matériau d'origine est l'ardoise, sera réalisée en même temps que la façade sud, la plus fragilisée de l'édifice. A noter que lors de l'opération de démontage des ardoises, un diagnostic de la charpente sera réalisé afin de vérifier le bon état de celle-ci. Des réfections ne seront pas à exclure ce qui augmentera le montant des travaux. Puis, donnant suite à des infiltrations d'eau dans les murs, des travaux de maçonnerie seront nécessaires. Une consultation auprès d'entreprises est en cours. Un diagnostic des travaux dits urgents sera réalisé par la collectivité.
Une restauration mise en valeur
Le développement du tourisme, compétence de la communauté de communes « Normandie-Cabourg-Pays d'Auge », intègre la mise en valeur de l'offre touristique de villes de la Côte fleurie mais aussi les communes rurales de l'arrière-pays dont Saint-Jouin fait partie. Ces villages possèdent un patrimoine exceptionnel notamment avec leurs églises riches en Histoire. Construite au XIIIème siècle puis modifiée durant les XVIème et XVIIème siècles, celle de Saint-Jouin ne manque pas d'intérêt. L'originalité de son clocher situé au centre de l'église entre le chœur et la nef en fait un axe de curiosité.
De plus, le pays de Dozulé est un terroir de sources et d'eau, lié à des croyances et traditions locales. Plusieurs sources sont dédiées à des saints guérisseurs, comme ici à Saint-Jouin, ou dans d'autres communes comme à Grangues. Le parcours mémoriel envisagé permettra ainsi aux populations locales, à leurs nouveaux habitants et aux touristes de faire escale à Saint-Jouin. Le village offrira une agréable étape pour respirer l'atmosphère augeronne. Cette remise en valeur du patrimoine permettra également de développer des activités culturelles et cultuelles. Enfin, la restauration pourrait faire l'objet d'une découverte dans le cadre du projet pédagogique auprès des enfants du village scolarisés à Dozulé.
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