Rénovation de la ferme du Bramadou à Barre-des-Cévennes

Les Cévennes sont aujourd’hui confrontées à la nécessité d’accueillir de nouvelles populations pour maintenir les activités économiques et la vitalité des bourgs et des villages. Cette demande d’installation en hausse se heurte cependant à une forte tension immobilière. Face à ce constat, le Parc national souhaite contribuer à renforcer l’offre locale grâce la rénovation exemplaire d’un bâtiment traditionnel qui lui appartient : la ferme du Bramadou. L’objectif ? Accueillir trois logements permanents dans une approche d’habitat partagé. Ce projet répond ainsi à un double enjeu : répondre à une forte demande de logements tout en participant à la transition énergétique du patrimoine bâti, avec un souci d'exemplarité et de réplicabilité.

Différents travaux sont envisagés afin de permettre la réhabilitation du premier logement du bâti principal en alliant performance énergétiques, bioclimatiques et techniques patrimoniales :

• mise en défens provisoire des stations d’orchidées ;
• réhabilitation de la couverture de la charpente en bois et du bâti annexe de la cour (four, mur d’enceinte, ouvrages de gestion hydraulique) ;
• isolation thermique, menuiseries, revêtements et finitions (peinture, plomberie, électricité…).

La ferme du Bramadou, mentionnée dans les archives au XIXe siècle, est constituée de trois corps de bâtiments organisés autour d’une cour intérieure et situés sur un petit promontoire naturel. Autour de cette ferme subsistent également de nombreux éléments : des éléments patrimoniaux (mur d’enceinte, four, vasques de récupération d’eau, étable), une source (active lors d’épisodes pluvieux, liée à une citerne de stockage mais inutilisée) et un ancien cimetière protestant. Par ailleurs, de nombreuses espèces végétales protégées et à enjeux de conservation sont présentes sur le site. Une importante station d’orchidées d’intérêt national s’y trouve par exemple.

Le projet, situé au cœur du site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco au titre de son paysage culturel de l’agropastoralisme et de la Réserve internationale de Ciel Etoilé, est soutenu par les collectivités locales : commune, EPCI et PETR (Pôle d'équilibre territorial et rural). Il s'inscrit donc dans un fort ancrage territorial, en pleine cohérence avec les axes de la Charte du Parc national des Cévennes. L'objectif de ces expérimentations est d'aboutir à une opération référente et duplicable en milieu rural et de moyenne montagne.