Les Gorges de Narvau à Lormes dans la Nièvre

Le site des Gorges de Narvau, classé depuis 1999, couvre une superficie de 170 ha et présente une biodiversité remarquable, incluant de nombreuses espèces rares et protégées. Le site est composé de massifs boisés, de prairies arborées et d'espaces enfrichés. La roche granitique imperméable du site influence fortement l'hydrologie locale, avec de nombreuses sources et cours d'eau alimentant des zones humides et des tourbières.

Les gorges sont confrontées à divers risques de dégradation et à la possible disparition de certains éléments naturels. Les effets du changement climatique pèsent lourdement sur les forêts du site. De nombreux chemins à l'intérieur des gorges sont endommagés et érodés, ce qui nécessite des travaux d'aménagement et de stabilisation. De plus, l’ensauvagement du site, caractérisé par une dynamique de développement de la forêt et de l’embroussaillement des zones de prairies, tend à fermer les espaces et pose des défis pour la lisibilité des paysages. Pour y remédier, la communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs porte un projet global d’intervention visant à restaurer, sécuriser et mettre en valeur le site.

Le site des gorges de Narvau est d'intérêt régional pour ses plans d'eau, ses cours d'eau, ses prairies humides et sèches et ses forêts, avec les espèces animales et végétales spécifiques à ces milieux. Il présente en outre la caractéristique remarquable d’être situé à la transition entre le massif cristallin du Morvan et le bassin sédimentaire du Bazois, offrant une grande diversité de paysages : massifs boisés, prairies arborées et espaces enfrichés avec de nombreuses sources et cours d'eau alimentant des zones humides et des tourbières.

Les gorges sont à la fois un lieu touristique et pédagogique d’un grand intérêt qui nécessitent une intervention de restauration et d’adaptation au changement climatique.

Au cœur de ce paysage se déploient des habitats d’importance tels que les landes de callune, les hêtraies à jacinthe, les prairies humides acides et les aulnaies-frênaies rivulaires. Ces milieux accueillent des espèces végétales et animales d’intérêt patrimonial, parmi lesquelles l’orme de montagne, la stellaire des bois, la fougère écailleuse, ainsi que le cincle plongeur ou encore la crocidure leucode.

Pour favoriser la transition vers une forêt plus diversifiée et résiliente face aux effets du changement climatique, des travaux d’entretien sont menés par l’Entreprise à But d’Emploi (EBE) des Portes du Morvan. Sous la direction de la communautés de communes Morvan Sommets et Grands Lacs, maître d'ouvrage, le projet mobilise de nombreux partenaires : le Parc naturel régional du Morvan, l’ONF, des associations locales de randonneurs ou encore l’Institut Agronomique de Dijon. Des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement complètent cette dynamique, en lien avec les établissements scolaires du territoire.