La Tourasse de Sanilhac-Sagriès

Ce magnifique pigeonnier a déjà repris de sa splendeur grâce aux travaux réalisés en première phase. Ils constituaient, en priorité, à mettre hors d'eau l'édifice. Ces travaux de conservation sont presque terminés : les 325 niches sont encore en cours de travaux, les voûtes des deux niveaux ont été sablées et rejointées entièrement, une dalle en terre crue a été coulée sur le sol pour assainir et isoler le bâti, les façades restaurées. On peut dire que la Tourasse est désormais protégée contre toutes les infiltrations d'eau. Pourtant l'embellissement n'est pas terminé, une seconde phase de travaux s'impose pour la mise hors d'air. Les ouvertures situées dans les archères en plein cintre du XIIe siècle, devront être fermées pour protéger le bâti des tempêtes de vent très dévastatrices. Des fenêtres fabriquées en bois de châtaignier seront posées et la porte cloutée sera remplacée comme celle d'origine.

La Tourasse, dernier vestige du château du XIIe siècle du village, abrite un trésor qui demande à être préservé. C'est au XVIIe siècle, pendant les guerres de religion suite à l'attaque des troupes du Duc de Montmorency en 1629 sur le village, qu'un pigeonnier fut aménagé à l'étage supérieur de la Tour médiévale. A l'étage inférieur, se trouve une voûte romane ainsi qu'une archère à multiples voussoirs "arcades", elles aussi remarquables et très bien conservées.

Outre les entreprises du patrimoine désignées pour cette restauration, le chantier est, en partie, participatif. Il vit par instant, au rythme médiéval d'antan, accompagné d'une partie de bénévoles, essentiellement des femmes. Elles viennent aider, participer, apprendre avec force et ingéniosité, tout en se reconnectant à des matériaux nobles (chaux, bois, pierres, terre et paille) et des gestes oubliés. A terme, ce lieu une fois restauré, aura une vocation artistique : le pigeonnier accueillera des expositions d'art et de métiers d'art. Cet écrin d'architecture sera ouvert au grand public.