Le projet : valoriser un savoir-faire local
Cette machine est l'unique témoin, identifié à ce jour, d'une activité économique disparue, méconnue et peu étudiée en Essonne. Si l'usage de la tourbe en tant que source d'énergie est supplanté par le charbon, le pétrole et l'électricité, ce fut une ressource majeure durant des siècles, il est important de remarquer l'activité économique et les implications sociales induite par ses applications.
Cette machine est un bel exemple des savoir-faire liés aux rivières sur le territoire qu'il convient de préserver !
- Février 2021
Lancement de la souscription
- Mai 2021
Commencement des travaux
- Juin 2022
Fin des travaux
L'histoire de la tourbe
La tourbe a été exploitée pendant plusieurs siècles mais son nom n'apparaît en France qu'au 13e siècle. Elle servait de source d'énergie essentiellement pour le chauffage, mais également pour l'horticulture, et parfois de matériau de construction. Elle est le résultat d'une accumulation de matières organiques végétales non décomposées, fossilisées en milieu humide pendant plusieurs milliers d'années. Attestée en Essonne depuis 1835, son exploitation connaît un fort développement de 1942 à 1980, puis disparait progressivement dans Ie dernier tiers du 20e siècle.
A partir de 1942, suite à la pénurie de charbon, Noé Delassus, crée à Long dans la Somme, une machine à extraire mécaniquement la tourbe. Cette machine remontait du sol des blocs de tourbe, découpés ensuite en pains pour réaliser une multitude de briquettes. La machine de Noé Delassus est restée en activité jusque dans les années 1980 à Baulne.
Un concours exemplaire entre les élus et la société civile pour préserver et valoriser notre patrimoine
L’engagement collectif et bénévole des habitants de Baulne et de l’association pour la sauvegarde des moulins en Essonne (ASME91) propriétaire de la machine permet la réalisation d'un projet ambitieux. L’association organisera des visites-conférences du site en plus des conférences actuelles sur l’eau, les zones humides et les moulins.