Le projet : restaurer une maison créole historique pour l'ouvrir au public
Après avoir été pendant de nombreuses années le siège de l’office du tourisme après l’achat du site par la commune, la maison est aujourd’hui sans occupation définie. L’objectif de la ville de Saint-André est d’y recréer un site attractif pour les habitants de la commune, qui puisse être régulièrement ouvert à la visite et accueillir des événements culturels et associatifs, au sein de la maison comme dans le parc arboré.
- Mars 2025
Sélection par la Mission Patrimoine
- Avril 2025
Début prévisionnel des travaux
Le lieu et son histoire : une maison créole aux multpiles influences
Construite dans les années 1830, cette maison est un modèle unique d’architecture créole à la Réunion, influencée à la fois par le néoclassicisme, le style victorien et l’architecture traditionnelle créole, mais également par l’Art Déco, en raison d’un agrandissement dans les années 1920. Ces différentes influences en font un rare exemple d’architecture éclectique, avec varangues, bow-window, vitraux, balustres, lambrequins et colonnettes imbriquées en façade. Acquise par le docteur Léopold Martin au XIXe siècle, ses 24 pièces et différentes entrées en fonction de la classe sociale des invités permettaient à sa famille de montrer sa position de notables de la ville. A sa mort au milieu du XXe siècle, la villa a été vendue à la famille Valliamée. D'origine indienne, elle offre à cette maison une nouvelle âme avec une décoration hindoue et des cérémonies tamoules. La maison porte aujourd’hui le nom des deux familles, ce qui en fait un témoin du passé de l’île et de sa culture métissée.
La mobilisation : une commune engagée pour son patrimoine
La Maison Martin-Valliamée est en péril : les façades à bardeaux sont fortement dégradées. Les corniches et éléments de finition sont altérés par les diverses infiltrations et ruissellements intenses à l'endroit des évacuations d’eaux pluviales. Les menuiseries sont aussi dégradées notamment au niveau des poteaux supports des façades. L’escalier extérieur est en très mauvais état, tandis que les deux escaliers intérieurs présentent des signes de faiblesse par fissuration et doivent être sécurisés. Face à ce constat alarmant, la commune de Saint-André, avec le soutien de la DAC Réunion, s'engage dans un ambitieux programme de restauration en deux tranches successives. Elles permettront la mise en sécurité de l'édfice et sa restauration extérieure et intérieure complète.
Les partenaires

La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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