Maison sise face à la porte d'en haut à Pérouges

L’objectif est de redonner vie à la cité médiévale en valorisant le patrimoine local. Des espaces d'artisanat seront créés au rez-de-chaussée pour valoriser les métiers traditionnels, avec des loyers avantageux pour les artisans sélectionnés. Des ateliers et démonstrations permettent de transmettre ces savoir-faire. Les étages seront aménagés en logements de moyenne durée tout en préservant les éléments architecturaux. Les décors peints seront restaurés et présentés lors de visites thématiques. Le projet est soutenu par l'office de Tourisme de Pérouges, la Communauté de communes de la Plaine de l'Ain, la commune de Pérouges, le comité de Pérouges.

Située au cœur de la Cité Médiévale de Pérouges dans l’Ain – classé Plus Beaux Villages de France – La maison dite Maison Sise face à la Porte d’En-Haut, est la première bâtisse vue par tout visiteur pénétrant dans la cité, porte d'accès principale. Véritable identité iconique de la cité, photographiée à profusion, cette maison est à la une de la quasi-totalité des communications de tourisme de la région, fer de lance emblématique visible jusque sur les panneaux d'autoroute et sert de décor cinématographique à maintes reprises.

En 1463, la maison devient la propriété de Jeanne de Montferrand, veuve de Jacques de Chalamont, seigneur de cette autre cité médiévale de l'Ain. Les armoiries de cette famille côtoient celles du duché de Savoie dans l’église de la cité. Sous la présence de Jeanne de Montferrand et de ses descendants durant plus de 200 ans, la maison fait l'objet de réhabilitations notables, notamment au XVe puis surtout au milieu du XVIe, avec la réunification de la maison mitoyenne via un somptueux escalier en vis en pierre dans l'œuvre. Au second étage de la maison, un splendide décor peint orne spectaculairement la grande pièce d’apparat et de réception. Cette fresque à l’effigie de divinités guerrières et champêtres de grande facture est encore actuellement majoritairement recouverte d'un badigeon.   Par la suite, elle a gardé une double fonction d’habitation et d’échoppes de drapiers, cordonniers ou éleveurs de chèvres, jusqu’au XXe, moment où le dernier couple d’antiquaire a quitté le bâti. C’est une maison, classé MH pour partie et elle est ouverte au public pour partie au rez-de-chaussée.

Le bâtiment présente de nombreux désordres structurels, en particulier au niveau des planchers, de la charpente et de la couverture, mettant en péril son intégrité ainsi que la richesse de son patrimoine historique. Au fil des siècles, des infiltrations d’eau ont fragilisé la structure. De nombreuses pièces de charpente sont en décomposition, tandis que d’autres ne remplissent presque plus leur fonction structurelle. Par ailleurs, la conception même de la charpente engendre des contraintes qui dégradent les murs extérieurs de la maison. Les avant-toits, autrefois débordant largement sur la chaussée, ont fait l'objet d'un raccourcissement en raison de la décomposition du bois suite aux affres du temps. Aujourd’hui, ils ne protègent plus la façade des intempéries, et cela génère des désordres. De plus, les écoulements d’eau causent des dommages importants aux décors peints.