Le projet : vers une gestion du site durable
Le site a fait l’objet de plusieurs projets préjudiciables pour son intérêt faunistique et floristique ces dernières années (plantation de peupleraies, plantation des chênes qui a échouée sur une prairie humide avec un fort intérêt botanique). La LPO, qui gère le site depuis plusieurs années avec l'accord du propriétaire, a lancé une démarche d'acquisition du site afin de préserver durablement la biodiversité présente et appliquer l'ancien plan de gestion établi en 2014.
Dans la continuité de la gestion actuelle, la LPO entretiendra par fauche une partie de la roselière existante et remettra en prairie puis en roselière la peupleraie de 12,2 ha. Afin d'améliorer la circulation de l'eau et de la faune des marais, des travaux d’entretien et de restauration des ouvrages endommagés ou inadaptés seront menés.
Enfin, la zone représente des enjeux forts pour les chiroptère (présence de la Noctule commune et de la Pipistrelle de Nathusius). Des aménagements au niveau du corps de ferme seront donc mis en place pour accueillir un dortoir et une nurserie.
Les travaux seront réalisés par des associations d’insertion (l’ESAT du Joncheray).
Le site sera également ouvert à des activités pédagogiques pour de nombreux publics (scolaire, accueil de groupe, sortie naturalistes, etc.), et les cheminements existants pourront être agrandis et améliorés avec l’installation de pontons et de panneaux pédagogiques.
- 2024
Acquisition du site
- 2025
Début des travaux de restauration
- 2026
Fin des travaux de restauration
Le lieu et son histoire : un site attractif pour la faune locale
Le Marais de la Grange est situé sur la rive de la Sarthe, au cœur des Basses Vallées Angevines, avec environ 3,7 km de canaux alimentés par la Sarthe. Les parcelles entourant ces canaux sont des roselières avec des densités variés. Les autres surfaces sont des prairies dont une partie sont des surfaces cultivables.
Le site est constitué de plusieurs édifices bâtis, dont une grange avec un observatoire pour les oiseaux, une longère qui comporte deux logements destinés à la location, ainsi qu’un four à chanvre, témoin d'une activité qui a disparue dans notre région. La proximité de la Sarthe confère un attrait particulier au site pour l’avifaune (présence de cigognes), les mammifères semi-aquatiques, les chiroptères ou encore les odonates. Le site recense plus de 17 espaces patrimoniales dont 8 classés vulnérables dans le Massif armoricain.
Une forte mobilisation
Le projet compte de nombreux partenaires : la commune des Hauts d'Anjou, le département, le monde agricole, l’Agence de l’eau Loire Bretagne, l’Office Français de la Biodiversité et la Direction Départementale des Territoires.