Restauration des objets mobiliers des églises de Saint-Cirq-Souillaguet

L’église a au cours de son histoire bénéficié de plusieurs phases de travaux de consolidation voire de reconstruction partielle. Le dernier chantier concernant le gros œuvre et l’aménagement intérieur a été effectué en 1996. Le mobilier ancien, en dehors de celui du maître-autel, a été soumis depuis le XVIIème siècle à l’usure du temps et à l’humidité. Il est fortement dégradé et fait l’objet du présent projet. La commune a la particularité de posséder deux anciennes églises paroissiales. La priorité des travaux concerne l’église de Saint-Cirq-Bel-Arbre, avec la sauvegarde de l’antique tabernacle architecturé en bois doré à décor polychrome, déposé dans la chapelle sud. C’était celui du maître autel avant sa dépose au XIXème siècle. L’essentiel des travaux concernera cependant le grand retable de la chapelle nord avec la restauration du tableau peint représentant l’Assomption de la Vierge et de son élégant tabernacle cubique en bois doré.

L’église Saint-Pierre-ès-Liens de Souillaguet a bénéficié d’importants travaux en 1995 ; il reste à nettoyer une grande toile peinte représentant la Crucifixion et à restaurer son magnifique cadre polychrome d’origine dont la dorure des sculptures a complètement disparu. Le maitre-autel, quand à lui, doit faire l'objet de mesures conservatoires en raison d'attaques d'insectes et de dégradation des différents éléments le composant.

Harmonieusement situé au creux d’un vallon qui lui sert d’écrin, le village de Saint-Cirq-Souillaguet abrite sur sa bordure nord l’église Saint-Cirq et Sainte-Juliette. Elle a succédé à un édifice plus ancien démantelé (« deroca » sur le manuscrit occitan) à la fin de la guerre de Cent Ans à la demande des consuls de Gourdon, car elle abritait une troupe de routiers dangereux pour la sécurité de la ville. La reconstruction de la tour-clocher actuelle, qui protège le choeur, était terminée en 1518 et la nef reçut une chapelle latérale au XVIIème siècle. La construction d’une seconde, symétrique, à la fin du XIXème lui a permis de retrouver son aspect initial de croix latine.