Patrimoine de Saint-Jean d'Alcas

Aujourd'hui, l'enceinte du fort de Saint-Jean-d'Alcas nécessite des travaux patrimoniaux de rénovation et de mise en sécurité. De plus, la commune a été contrainte d'établir un accès interdit autour de la statue de la Vierge, située devant le Fort, celle-ci s’étant détériorée. En conséquence, sa restauration s'impose tout comme le socle du Calvaire localisé en face.

L'histoire du fort de Saint-Jean d'Alcas remonte à la fin de la période médiévale. Il est édifié sous la supervision des abbesses cisterciennes de Nonenque, propriétaires du village, qui se succèdent durant la guerre de Cent Ans (1337-1453). L’objectif est alors d’offrir un abri temporaire aux villageois des alentours, en choisissant un point central du domaine monastique.

Les remparts, encore visibles aujourd’hui, commencent leur construction en 1439, sous l’abbatiat de Flore de Casilhac dont on retrouve les armoiries dans le fort. La première entreprise de fortification est cependant plus ancienne. L’église, désormais intégrée dans les remparts, avait effectivement été fortifiée préalablement, au milieu du XIVe siècle. Le Fort des Dames a, par la suite, traversé les guerres de religions, à la fin du XVIe siècle, qui ont conduit à sa capture par les troupes huguenotes. Les religieuses voisines de Nonenque durent elle-même résider, pendant un temps, dans l’enceinte du fort du fait de la destruction de leur monastère pendant cette période.

De plan rectangulaire, signe d’une planification rationnelle ! Symbole d’un pouvoir religieux féminin qui s’est maintenu du XIIe siècle au XVIIIe siècle ! C’est un monument, à bien des titres, exceptionnel et bien conservé !

Depuis les années 1980, la commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul a accompli régulièrement des campagnes de travaux de sauvegarde. Le fort étant tombé à l’abandon, les élus, conscient de sa valeur, ont engagé juste à temps des chantiers de restauration. Le dernier, effectué au milieu des années 2000 a permis l'ouverture des parties intérieures du monument à la visite. L’association « D’ici et D’ailleurs » puis, aujourd’hui, les équipes de la petite commune (moins de 300 habitants) sont impliquées dans la valorisation et l’entretien du monument. Des projets de valorisation et de médiation du patrimoine se mettent en place. Des visites guidées sont également conduites de manière régulière dans ce monument inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 2023