Pont de la Muse au Rozier

Le projet de restauration du pont remonte à 2014, lorsque la commune rachète la parcelle. Le pont « neuf » présente en effet plusieurs inconvénients : routier, il n’est pas dimensionné au nombre de véhicules qui aujourd’hui traversent les Gorges du Tarn et de la Jonte, s’agissant de la seule voie qui relie les villages de la Jonte à Millau. De plus, en l’absence de trottoir, il est dangereux pour les piétons.

La restauration du pont « cassé » permettra d’en faire un lieu de passage touristique important, reliant les causses Méjean et Noir, les deux vallées touristiques des gorges du Tarn et de la Jonte, au cœur d’un site naturel particulièrement préservé (Natura 2000 et ZNIEFF), avec un accès piétonnier sécurisé, favorisant tourisme vert, mobilité douce et découverte du patrimoine naturel du territoire. Il est le point de départ de nombreuses randonnées qui emmènent les promeneurs vers les points culminants des corniches des Causses.​  
Les travaux seront réalisés en 2 tranches :

• Tranche 1 – restauration des piles restantes : dépose de maçonnerie, injections pour comblement des cavités, nettoyage des arases maçonnées, chape de protection étanche, rejointoiement des parements, dépose et repose des pierres instables, bouchement de la brèche sur rive gauche, restitution des parements lacunaires, rejointoiement des couronnements des parapets, dalle et étanchéité sur le tablier​
• Tranche 2 - création d’une passerelle piétonne : passerelle en acier corten, plancher bois et garde-corps

Le village du Rozier est situé au confluent du Tarn et de la Jonte, sur le versant lozérien des Causses du Méjean. Porte d'entrée des gorges, il doit son origine et son nom aux moines de l’abbaye d'Aniane venus y créer un prieuré en 1075 où ils développèrent la culture de rosiers importés d'Italie. ​​

La construction du pont de la Muse a été projeté en 1838, afin de créer un chemin allant de Millau aux villages des gorges de la Jonte, jusqu’à Meyrueis. Les travaux débutent en 1851 et s’achèvent en 1853, mais les inondations de 1875 provoquent un premier effondrement. Le pont est reconstruit mais les inondations de 1900 entraînent à nouveau de fortes pertes matérielles. Une pile cède, le pont devient inutilisable. Une passerelle provisoire est alors installée, avant de finalement construire un nouveau pont en aval du premier, terminé au printemps 1907.

De nombreux acteurs sont mobilisés autour de ce projet de restauration : la commune du Rozier, la communauté de communes, le Département de la Lozère et l'Etat.