Le projet : sauvegarder et rouvrir au public le dernier vestige d'une gare de triage
Les bombardements de 1944 ont détérioré la tour, qui ne sera jamais remise en état et elle est désaffectée depuis. Les intempéries et les différentes conséquences liées à l’humidité aggravent les désordres constatés. La tour est aujourd'hui dans un état sanitaire très inquiétant et de nombreux éléments ont disparu, tels que les meneaux et traverses de plusieurs fenêtres, les cadrans des horloges et le mobilier technique. L’accès du public à la tour est aujourd'hui interdit car jugé trop dangereux et un périmètre de sécurité pour en empêcher l'accès a été installé à son pied.
Les travaux de restauration concernent la mise hors d’eau et hors d’air de l’édifice (maçonnerie, béton armé et céramique, menuiseries extérieures, ferronnerie et peinture), la restitution des quatre horloges disparues du sommet de la tour, puis l'aménagement intérieur qui permettra la transformation de l'édifice en gîte insolite.
- 1921
Construction de la Tour Florentine
- 1932
Fermeture du triage de Buire
- 1995
Classement de la Tour Florentine au titre des monuments historiques
- Septembre 2023
Sélection par la Mission patrimoine comme projet de maillage de l'Aisne
- Octobre 2023
Début des travaux
- Printemps 2025
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire : un centre historique de triage ferroviaire
Au début du XXe siècle, la cité cheminote de Buire s’est développée à l’entrée d’Hirson, autour du plus grand centre de triage ferroviaire de France en-dehors de Paris. A cette époque, l’axe le plus fréquenté est la ligne Lille-Charleville-Strasbourg, en raison du transport du minerai de fer, du charbon et des productions de ces grandes régions industrielles. La commune va alors se développer autour de cette gare de triage, dont il reste peu de traces des voies, mais dont subsistent la rotonde et la tour d’aiguillage. Ce beffroi cheminot fut à l’origine un poste d’aiguillage, dont l’édification fut décidée pour permettre le développement du dépôt de locomotives de la gare d’Hirson. Construit en béton armé entre 1920 et 1921, l'ouvrage est attribué à Gustave Umbdenstock, architecte alors attaché à la Compagnie des chemins de fer du Nord, et auteur de la tour florentine de Lille-Délivrance détruite en 1985. Il s’inspire du style traditionnel des beffrois du Nord et de l’architecture toscane, tout en intégrant un décor « Art déco » en briques et céramiques, pour rendre esthétique l’architecture utilitaire.
La mobilisation : une restauration pour un projet touristique atypique
Élément emblématique de l’ancien site industriel ferroviaire, « la Florentine », symbole de l’âge d’or de l’activité ferroviaire de Buire, est visible de tous. Le projet retenu par la Communauté de communes des Trois Rivières vise à la fois à garantir sa conservation, mais également à y proposer un hébergement touristique atypique : elle pourra accueillir une famille ou un groupe d’amis pour une nuit, dans un endroit pittoresque et emblématique. Ce projet permettra de promouvoir le territoire et les savoir-faire ainsi que la conservation de l’empreinte cheminote qui a fortement marqué le paysage et les hommes de ce territoire. L’intercommunalité mise sur ce concept « décalé » pour attirer une clientèle avide d’expériences insolites.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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