VIEUX GRÉEMENT LE SAINT-QUAY/ SAINT-QUAY-PORTRIEUX

Lors de l’été 2022, une vingtaine de membrures fissurées ou cassées ont été détectées sur la coque du Saint-Quay. Cela représente un risque pour l’intégrité de la coque, et donc pour la flottabilité du bateau. Aussi, l’état des roofs génèrent des infiltrations d’eau douce, ce qui accélère le vieillissement de la structure de la coque. Enfin, le moteur ne peut plus effectuer correctement son travail à cause d’un problème de corrosion, et il est difficile de trouver des pièces de rechange pour un tel modèle. Il convient donc de le changer pour continuer à faire naviguer le Saint-Quay en toute sécurité. La commune de Saint-Quay-Portrieux, propriétaire de ce vieux gréement, et l’association Sport Nautique de Saint-Quay-Portrieux souhaitent ainsi lancer un appel aux dons pour aider à la restauration de ce bateau emblématique de la ville. Le Saint-Quay est d’ailleurs l’un des rares langoustiers à cul carré naviguant en France, d’où l’importance de protéger ce patrimoine maritime.

Construit en 1947, avec comme premier nom le Jeanne, ce vieux gréement a eu plusieurs vies dans les eaux bretonnes. Le Saint-Quay a passé ses premières années à Camaret en tant que langoustier. Après avoir péché la langouste jusque dans les années 50, il a été transformé en coquillier. Le bateau a ainsi péché la coquille Saint-Jacques en rade de Brest jusqu’à son désarmement en 1962. Après 11 ans d’abandon, le Saint-Quay a été racheté par François Roncin, qui va passer 5 ans à le restaurer pour le transformer en voilier de plaisance. Désormais propriété de la ville de Saint-Quay-Portrieux, c’est l’association Sport Nautique de Saint-Quay-Portrieux, affiliée à la Fédération Française de voile, qui s’occupe de le faire naviguer. Le Saint-Quay est bâti en bois de chêne, de pin maritime et d’acajou. Il est labellisé « Bateau d’Intérêt Patrimonial » depuis 2013.

Le Saint-Quay est confié à l’association Sport Nautique de Saint-Quay-Portrieux, qui fait vivre ce voilier au travers d’une offre de sortie découverte de la voile traditionnelle et de croisière à destination de la population touristique et locale. Ces sorties sont ouvertes au plus grand nombre, avec notamment l’accueil de publics adultes et adolescents en difficulté ou en situation de handicap. Les vieux gréements font partis intégrantes du paysage breton, et notamment des villes portuaires. L’activité du Saint-Quay permet donc, à travers son histoire, de faire découvrir la voile traditionnelle, et plus généralement, le monde de la pêche du milieu du XXe siècle. Pour répondre à ce devoir de mémoire, la rénovation du Saint-Quay parait essentielle. Les passionnés de voile et tous les Quinocéens se mobilisent donc pour préserver cette partie de leur histoire.