Le projet : ouvrir, partager et transmettre
La communauté engage une nouvelle étape de son histoire avec l’ouverture du site au public, permettant ainsi la découverte de la vie monastique, l’histoire de l’abbaye et la mise en valeur de son environnement exceptionnel. Restauration et redéploiement complet des bâtiments, parcours visiteurs, centre d’interprétation , restauration de l’atelier de sculpture du frère Marie-Bernard, sont autant de travaux qui sont nécessaires et urgents, tout en préservant des espaces dédiés à la vie communautaire.
L’ouverture à l’externe est un projet en rupture par rapport à la règle trappiste ; ces travaux sont une condition de maintien dans les lieux de la communauté religieuse réduite à une quinzaine de membres.
Conjuguer vie monastique et ouverture au public constitue un véritable projet de territoire qui mobilise l'ensemble des acteurs : Conseil régional, Conseil départemental et DRAC.
- Septembre 2024
Sélection par la Mission Patrimoine
- 2025
Début des travaux de la première tranche
- Fin 2029
Fin des travaux de la première tranche
Le lieu et son histoire : l'Abbaye fondatrice de l'Ordre des Trappistes
Cette abbaye cistercienne est fondée au XIIe siècle par le Comte de Rotrou III, en mémoire de sa femme Mathilde, petite-fille de Guillaume le Conquérant, décédée lors du naufrage de la Blanche-Nef. Il choisit les terres austères du nord du Comté du Perche pour implanter une Maison Dieu. Dès 1140, un monastère y est édifié. L’abbaye connaîtra ensuite les ravages de la guerre de cent ans, pillages et incendies jusqu’à son déclin au XVIème siècle.
En 1660, l’abbé de Rancé, soucieux de revenir à une vie monastique respectueuse des règles de St Benoît, y réintroduit «la règle cistercienne de la stricte observance» et donne naissance à l’ordre des Trappistes qui rassemble aujourd’hui des monastères du monde entier.
Pillée lors de la Révolution, l’abbaye renaît de ses cendres en 1815. Son hôtellerie du XIIIème siècle, classée MH, s’intègre dans un vaste ensemble monastique de style néo-gothique. De renommée internationale, l’abbaye fêtera ses 900 ans en 2040.
La Trappe de Soligny est porteuse d’une dimension cultuelle, historique et immatérielle dépassant largement les frontières de la Normandie. Nichée au cœur de la forêt , elle est un des sites majeurs du patrimoine percheron.
La mobilisation : un état de péril avéré pour la communauté monastique
La restauration de l’hôtellerie monastique du XIIIème et le redéploiement de l’ensemble des bâtiments sont indispensables à la préservation de ce site d’exception, au risque du départ de la congrégation après 900 ans d’occupation du site et de la fermeture d’un monastère porteur d’un patrimoine non seulement immatériel, mais également architectural, historique et environnemental. Au cœur de la forêt de Soligny, la survie du monastère est une condition de pérennité d’un environnement naturel à forte attractivité touristique.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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