Le projet : redonner au lieu son usage historique
La couverture du corps principal et la galerie de liaison aux annexes est à bout d’usage et à remplacer intégralement. L’ensemble de la charpente métallique visible est en bon état, mais nécessitera néanmoins une réfection des peintures de protection et une vérification complète. Les menuiseries sont en bon état mais une mise en jeu et une remise en état des peintures est à effectuer. La plupart des clôtures sont en place, à part aux parties à claire-voie en mauvais état. Enfin, les caniveaux sont globalement en bon état, mais nécessitent un rejointoiement en recherche.
L’objectif est de redonner au presbytère son aspect et son usage historique, religieux, comprenant des logements pour le curé et/ou des prêtres.
Les travaux à réaliser se feront en deux temps :
- Phase 1 : mesures conservatoires sur le presbytère, le passage couvert, les cuisines et l'appentis en bois côté rue.
- Phase 2 : travaux de conservation dont la restauration des façades extérieures, des intérieurs du presbytère et des abords
Le lieu et son histoire : diverses vocations au cours de l'histoire
En 1880, Saint-Laurent devient une commune et, par voie de conséquence, sa chapelle prend le titre d’église paroissiale. En 1889, l'édifice qui sert de presbytère est situé en face, à l’entrée de la ville coloniale. Suite aux plaintes du desservant concernant le voisinage jugé trop bruyant de la ville coloniale, il est reconstruit entre 1905 et 1913 du « bon » côté de la rue, du côté des bâtiments administratifs.
Le nouveau presbytère est alors désigné comme « case de fonctionnaire ». Les logements officiels sont tous bâtis sur le même modèle défini par le ministère des Colonies avec cave, rez-de-chaussée surélevé et 1er étage, tandis que les annexes et cuisines sont à l’arrière dans un bâtiment isolé. Les maisons-types de fonctionnaires sont édifiées en retrait de la voie publique, au centre de jardins clos de grilles ou de claustra en brique. Le presbytère actuel réutilise une partie des anciens logements administratifs sur l’ancien jardin des cultures. Organisé pour accueillir deux logements distribués de façon symétrique, il est surélevé sur quatre caves voûtées en briques creuses semi-enterrées.
En 2016, il est inscrit Monument Historique par le ministère de la Culture en raison de ses caractéristiques architecturales.
La mobilisation : un projet respectueux du site, pour redonner au presbytère son usage
Outre les aménagements et équipements récents, l’édifice conserve la plupart de ses dispositions anciennes, tant dans son implantation générale que dans les détails de second œuvre.
Le projet, porté par la commune de Saint-Laurent du Maroni, s'inscrit dans une dynamique plus large de revitalisation de son bourg et de ses aménagements urbains. La ville est à ce titre engagée dans le programme Action Cœur de Ville depuis 2018.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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