Le projet : restaurer à l’identique l’une des premières sucreries de Guadeloupe
Les vestiges de l’activité industrielle, présents sur l'ensemble du site de la sucrerie, ont été soumis à l'usure du temps et à l'abandon du domaine depuis l'arrêt des activités de production. La végétation tropicale envahissante a fragilisé les structures maçonnées des différents éléments productifs comme la masse-à-canal ou l'aqueduc en partie effondré, notamment à cause de figuiers maudits. Ainsi, il s'agit dans un premier temps de préserver le site et les vestiges dans une démarche de restauration à l'identique. Une première phase de travaux portant sur la restauration globale du moulin et de la sucrerie a débuté à l'automne 2022. Une seconde phase de travaux suivra portant sur :
- La remise en état du système hydraulique (batardeau et vannes de retenue d'eau, aqueduc, masse-à-canal, pile devant roue et coulisse, murs de soutènement, bassin médian, conduite forcée et ponceau de la ravine) ;
- La restauration du hangar ;
- La restauration des cases des travailleurs.
- Octobre 2022
Démarrage de la 1ère phase des travaux
- Mars 2023
Sélection par la Mission Patrimoine
- Eté 2023
Démarrage de la 2nde phase
- 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : l’une des plus anciennes exploitations agricoles de l’île
L'Habitation Belleville, aujourd’hui classée, est l'une des premières sucreries de Guadeloupe, dotée d'une riche histoire durant la Révolution française et transformée en distillerie au XIXe siècle.
Il s'agit d'une exploitation agricole construite au XVIIe siècle par une famille de militaires charentais, les Pautrizel, ce qui en fait l'une des plus anciennes de l'île. Elle reste dans cette famille jusqu'en 1862, avant d'être rachetée à plusieurs reprises et d'être transformée en rhumerie au XIXe siècle. Son activité de distillerie se poursuit jusque dans les années 1950. Elle cesse alors toute activité et est rachetée par la famille de l'actuel propriétaire.
Elle se compose d'une grande habitation du XVIIe siècle située au bord de la mer, et de l'ensemble industriel avec un système hydraulique complet : bassin et digue, aqueduc, canal et roue à aubes, l'ensemble ayant récemment été classé au titre des monuments historiques en 2019. La conservation de tous ces éléments permet ainsi aujourd'hui de bien comprendre le fonctionnement de la sucrerie.
La mobilisation : remettre en service le site et retracer son histoire
Une fois restaurés, les différents bâtiments de la sucrerie seront remis en service occasionnellement et ouverts au public, dans un parcours retraçant l'histoire de la sucrerie et honorant la mémoire des esclaves autrefois présents sur le site. Des partenariats avec les établissements scolaires environnants seront mis en place pour y accueillir des élèves.
La maison de maître sera restaurée ultérieurement pour en faire un lieu de rencontres, où des conférences seront accueillies.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
Découvrir la Mission Patrimoine