BASILIQUE GALLO-ROMAINE - CRYPTE ARCHÉOLOGIQUE - À DAX

Les vestiges de la basilique civile gallo-romaine découverts en 1978 et inscrits aux Monuments Historiques par arrêté du 29 mai 1980 représentent un témoignage exceptionnel des infrastructures politiques et juridiques de l'antiquité.

Aujourd'hui, ces vestiges conservés sous le centre-ville de Dax, sont gravement menacés. En effet, sous l’effet de l’humidité ambiante, des infiltrations et des remontées de nappe, les maçonneries antiques de l’édifice se délitent. Un programme de restauration et de valorisation est lancé, et nécessite votre soutien.

L’intervention sur les maçonneries antiques (Tranche 2 : cristallisation) s’intègre dans un projet plus global de préservation et présentation du lieu soutenu dans le cadre de la Mission Patrimoine. Une fois les conditions optimales de conservation rétablies par la résorption des problèmes d’infiltrations émanant des réseaux en plafond, comme le traitement de l’étanchéité des joints de dilatation, avec amélioration des conditions de renouvellement d’air ; il conviendra d’accompagner l’assèchement des maçonneries par une surveillance accrues des vestiges. Un juste équilibre de l’atmosphère est nécessaire à la conservation des maçonneries antiques. Afin de ne pas les assécher complètement, il doit s’appuyer sur le maintien d’un taux d’humidité maîtrisé. Les quelques zones très humides actuellement seront observées pendant plusieurs mois et un dessalement progressif et localisé par compresses sera mis en œuvre.

Au terme des travaux, le site sera accessible durant les périodes d'ouverture du musée de Borda (gestionnaire du site et labellisé Musée de France) en visite libre ou accompagnée et bénéficiera de dispositifs de valorisation performants proposants de nouveaux contenus.

En 1978, à l'occasion d'un aménagement urbain, les vestiges d'un vaste monument gallo-romain sont mis au jour dans la zone dite de l'Îlot central. Ce secteur, situé dans le centre historique de Dax, est celui du forum antique. Des fouilles archéologiques menées en 1978 et 1979, permettent alors de dégager et d’étudier la partie occidentale du monument. Le projet immobilier initial envisagé alors sur l'îlôt central se retrouve transformé afin de conserver ces vestiges monumentaux dans une crypte archéologique, ouverte au public. Seules les fondations du bâtiment antique sont conservées. L’édifice considéré a fait l'objet de plusieurs interprétations archéologiques depuis sa découverte. Pour l'archéologue qui a réalisé la fouille, l'hypothèse la plus probable était alors celle d'un temple monumental, érigé sur un haut podium. Cependant, une nouvelle étude archéologique a remis en cause cette interprétation. Le monument est désormais considéré comme une basilique civile, lieu public de réunion qui pouvait abriter des activités multiples, en particulier des affaires bancaires et judiciaires. La basilique à déambulatoire périphérique mesure en fait 43 mètres de long et 27 mètres de large. Elle est encadrée de deux pièces annexes. Elle constitue probablement la partie Nord du forum antique d‘Aquae.

Situé en cœur de ville, dans une région et un département à fort potentiel touristique, ce projet patrimonial peut constituer un élément décisif de redynamisation économique du centre urbain.

Le projet de restauration s’inscrit dans un vaste plan de revalorisation du site, visant à le rendre accessible à tous. Une fois les travaux réalisés, ce centre civique bi-millénaire constituera un point de repère pour les habitants et les visiteurs. Il permettra au public de faire l’expérience physique de l’origine de la ville. Passerelle souterraine vers nos semblables d’il y a 2000 ans, à l’endroit même où ils exerçaient la justice, commerçaient, vivaient et où nous continuons à le faire, ce patrimoine permettra la redynamisation du cœur de ville.