Le projet : intervenir urgemment sur un mur ouest fortement dégradé
Au vu de son état sanitaire, le mur ouest du château a été reconnu par les services de l'État en charge du patrimoine comme prioritaire. Ce mur est construit en pierre de taille calcaire d'extraction locale qui présente de multiples altérations de surface : desquamation, alvéolisation, éclatement. Les joints sont également fortement dégarnis. Ces altérations favorisent le développement de végétation qui fragilise l'ensemble des maçonneries. Le mur est percé de plusieurs fenêtres dont les linteaux sont éclatés. Les gonds des contrevents ont également fait éclater la pierre. La façade présente enfin des fissures verticales localisées.
Les travaux concernent essentiellement :
- La restauration de l'ensemble du mur ouest : remplacement des nombreuses pierres abîmées ou manquantes, dépose et remontage des parements, remaillage des nombreuses fissures, et pose d’un nouvel enduit notamment ;
- Le remplacement des nombreuses tuiles cassées, nettoyage de la génoise à trois rangées, remplacement en totalité de la couverture en tuile creuse du contrefort ;
- La remise en peinture des menuiseries ;
- Le remplacement de tous les garde-corps à cadres métalliques.
- 26 mai 1952
Edifice partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté (façades et toitures)
- 22 août 1984
Edifice partiellement classé monument historique par arrêté (façades, terrasse, cheminée, mur d'enceinte)
- Septembre 2025
Sélection par la Mission Patrimoine
- Octobre 2025
Début prévisionnel des travaux
- Octobre 2027
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire : un château remontant au Moyen Âge et qui défendait la vallée de la Gélise
Le nom de Podenas est cité pour la première fois en 1070 : en effet, un nommé Odon est cité dans une charte en faveur du comte d'Armagnac pour son château, un castrum en bois sur une motte féodale. Deux siècles plus tard, en pleine guerre de Cent ans, Guillaume 1er de Podenas, et son frère Carbonel font acte de vasselage avec Edouard 1er, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine.
En 1369, le château est assiégé par Edouard de Woodstock, le Prince Noir, et détruit en partie. Il connaît de profondes transformations architecturales durant la Renaissance avec le percement de fenêtres à meneaux sur le donjon ainsi que la construction de salles de réception et de chambres à l'intérieur du rempart Sud, des travaux interrompus par les guerres de religion. Les aménagements se terminent à la fin du 17e siècle, transformant définitivement la forteresse en château de plaisance avec des galeries dans la cour intérieure et des terrasses sur la façade Sud. En 1835, le château est légué à l’artiste Stéphanie de Virieu, élève de David et amie de Lamartine. Le château appartient depuis 1891 à la famille du Pouget de Nadaillac. De génération en génération, elle s'emploie à sauvegarder ce monument d'exception.
La mobilisation : un château ouvert au public depuis la fin des années 1960
Protégé au titre des monuments historiques, il accueille de nombreux groupes de visites, des résidences d’artistes, des spectacles (concerts classiques), des réceptions privées et professionnelles tout au long de l’année.
Parmi les projets envisagés :
- l’élaboration d’un parcours d’interprétation retraçant le passé bouchonnier de la commune reliant la Gélise au château, en partenariat avec la communauté de communes dans le cadre de sa candidature au label Pays d’Art et d’Histoire ;
- La recherche de la motte féodale dans le parc à l’anglaise du château, créé par Philippe Digeon de Monteton à la fin du 18e siècle.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ UNITED, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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