Le projet : restaurer des communs du XIXe siècle permettant de valoriser les ieux
Après avoir pratiquement sauvé le château, les propriétaires s'attaquent maintenant au sauvetage des communs. Malgré un entretien minimum effectué depuis 50 ans, les bâtiments se sont dégradés et, exceptées les écuries dont un pan de la toiture a été rénové en 2012, toutes les autres charpentes sont en limite de rupture et d’effondrement. Elles tiennent aujourd’hui avec des renforts ponctuels et provisoires pour éviter la casse des pièces de bois, mais les hivers se suivent de membrures ou chevrons cassés, et des trous apparaissent en toiture, laissant passer l’eau.
Dans la grange, une partie de la toiture, au-dessus de la traversée vers les prés, s’est effondrée en 2019 emportant avec elle 15 m² de mur et 80 m² de couverture. Dans la magnanerie, deux entraits et deux sommiers se sont effondrés, emportant les claies de sériciculture. Dans le fagotier (ou maison fermière), deux entraits de ferme sont à restaurer, la couverture est à reprendre en totalité sur les deux versants et deux sommiers en façade sont à fléchis et fissurés.
Le lieu et son histoire : un des plus beaux châteaux isérois
Les communs du château du Passage sont un vaste ensemble de 1 300 m², attenant au château des XVe et XVIIIe siècles et témoins de l’histoire économique liée au château. De larges bâtiments à la fonction économique jusqu’en 1967 entourent une grande cour presque totalement fermée mais communiquant astucieusement avec les terrains agricoles contigus. Une petite maison de ferme est intégrée dans cet ensemble qui comporte des granges, étable, écurie, clapier, poulailler, pressoir et magnanerie, tous témoin de l’activité agricole passée.
La mobilisation : une famille engagée pour sauver le château
Fermé depuis 2015, cet ensemble pourra réouvrir au public pour de nombreuses manifestations. Cette réhabilitation permettra l'accueil des camps scouts, de 25 à 200 personnes entre six et dix fois par an, l’extension des « visites enchantées » destinées au jeune public permettant de faire découvrir l’envers de la « vie de château » et l’ajout d’une thématique sur les activités économiques depuis le XVIIIe siècle du domaine lors des visites historiques. Une visite thématique sur l’élevage du ver à soie est à l’étude afin de mettre en valeur l’histoire de la sériciculture au XIXe siècle et ouvrir à cette occasion l’étage de la magnanerie qui comporte encore la totalité des claies d’élevage des vers à soie.
Une attention particulière sera portée aux écoles pour leur faire découvrir cette activité complémentaire à l’agriculture. Quelques éléments de l’activité viticole locale subsistent, permettant de faire découvrir le pressoir, les foudres ou encore les cuves de vinification. Un parcours découverte de cette activité complétera les visites du château.
Une activité de réception au sein du château permet d’assurer son entretien et de participer un peu au financement de sa restauration.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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