Vitraux de l'église de Marsolan dans le Gers

Si l’église en elle-même présente un bon état de conservation, il n’en va pas de même pour ses vitraux. Ces derniers présentent en effet des fragilités diverses, voire des lacunes, qu’il convient de réparer. Parmi eux, celui représentant les roses vents est fortement endommagé et menace de s’effondrer. Par ailleurs, son iconographie dénotant avec le reste des vitraux, il a été décidé de le remplacer. Ainsi, et sur le modèle des autres vitraux qui présentent tous un décor de médaillon sur fond de grisaille, le nouveau vitrail représentera saint Jacques. Il entrera ainsi en résonnance avec le Chemin de Compostelle qui passe juste devant l’église.

Situé sur le Chemin de Compostelle (Via Podiensis), autour duquel il semble s’être organisé, le village de Marsolan était à l’origine un fief des vicomtes de Laumage. Ces derniers y possédaient un château dont il ne reste aujourd’hui que des ruines. Construite, à l’époque, en dehors des fortifications du village, l’origine de l’église Notre-Dame-du-Rosaire remonte à l’époque romane – comme en atteste la base du clocher. Cependant, les Guerres de Religion ont ravagé une partie de l’édifice qui fut reconstruit aux alentours du XVIème siècle. Elle fut de nouveau remaniée au XIXème siècle. Le décor des huit vitraux qui ornent ses différentes baies date de cette époque. Parmi eux, deux vitraux du chœur et trois situés partie sud de l’église ont été réalisés par les ateliers du maître-verrier clermontois Emile Thibaud. Ils représentent respectivement saint Jean, Notre Dame du Rosaire, le saint Esprit, Marie-Madeleine et les « trois clous ». Le vitrail du chœur représentant saint Pierre est, quant à lui, l’œuvre du bordelais Isidore Pomès. Les deux autres vitraux, situés partie nord, sont de facture plus récente. De manière plus singulière, et en rupture avec les autres décors historiés, ils représentent une tombe, pour celui situé dans la chapelle des Anciens Combattants, ainsi que quatre roses des vents.