Le projet : restaurer une église à l'architecture singulière
L'église Saint-Lambert, fragilisée par le temps, fait aujourd’hui l’objet d’un vaste projet de restauration. De graves désordres structurels affectent la nef, désormais soutenue par des étais en charpente. Un affaissement vers le sud menace la stabilité de l’édifice. Pour enrayer cette dégradation et rendre à l’église sa pleine vocation culturelle et cultuelle, des travaux de sécurisation et de valorisation sont engagés. Ce chantier, soutenu par la commune, les habitants et la Fondation du patrimoine est indispensable pour sauver ce lieu emblématique du paysage local.
- 2018
Sélection par la Mission Patrimoine, portée par Stéphane Bern
Le lieu et son histoire : un édifice remarquable
L'église Saint-Lambert est située sur le versant nord de la vallée du Thérain et témoigne d'une histoire architecturale dense et complexe. Une première nef unique, datant du XIe siècle, est identifiable à sa façade romane. Dès les années 1140, des bas-côtés sont ajoutés et les voûtes d'ogives remplacent une structure initialement plafonnée. La nef, le transept et le chœur gothique, tous édifiés au XIIIe siècle, montrent un grand soin d'exécution, malgré un style conservateur. Le clocher, percé de baies jumelées, surmonte un chevet harmonieux. Portails sculptés, chapiteaux feuillagés, fonts baptismaux et statues du XVIe siècle viennent enrichir cet édifice remarquable.
La mobilisation : restaurer le clocher et le transept nord !
Les travaux de restauration de l'église Saint-Lambert se concentrent sur son clocher et sur la partie nord du transept. Si à première vue le clocher semble en bon état, diverses fragilités alertent sur sa dégradation progressive. Les pignons sont visiblement dégradés, certaines parties sculptées, notamment sur les versants est, sont très abîmées, et surtout la pointe du clocher est manquante, ce qui nuit non seulement à l’esthétique de l’ensemble, mais fragilise aussi sa structure en cas de tempêtes ou de fortes intempéries. Les baies du clocher sont dépourvues d'abat-sons, éléments autrefois destinés à diriger le son des clochers tout en empêchant l'eau de pénétrer à l'intérieur. Leur absence contribue à la propagation d'humidité dans l'édifice. La croisée du transept, sur laquelle repose le clocher, révèle de graves faiblesses et surtout des déséquilibres. D'importantes fissures, signes d'un écrasement progressif, apparaissent sur les arcs soutenant le clocher. Par ailleurs, l'ensemble de l'édifice est fortement touché par l'humidité, laissant apparaître des traces sombres. Des remontées capillaires témoignent d'une importante infiltration.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ UNITED, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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