Le plus ancien édifice de la commune !
Soutenez la restauration de l'église Notre-Dame de Démouville, en périphérie de Caen. C'est l'édifice le plus ancien de la commune, inscrit au titre des MH, qui a survécu aux vicissitudes du temps, dont les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Son état actuel, et notamment l'effondrement de la voute, a nécessité sa fermeture en 2021. Grâce à vos dons, vous participez à la sauvegarde d'une église du Calvados, témoin de l'histoire d'une région fortement touchée par les combats.
Dans Les trésors d'art religieux du Calvados, Fernand Enguerand (1867-1938) écrit : "L'église classée de Démouville est, au point de vue du mobilier comme de l'architecture, la plus notable du canton de Troarn et l'une des plus intéressantes de la région de Caen. C'est un musée, dont le curé devrait avoir les vertus d'un conservateur".
Plusieurs campagnes de construction
C’est au XIIIe siècle que fut commencée la construction de l’église de Démouville : un simple bâtiment rectangulaire qui constitue l’actuelle nef. Le mur sud a conservé à peu près l’aspect qu’il avait à cette époque : quatre travées séparées par des contreforts et percées d’étroites fenêtres en ogive. Celles-ci sont placées en hauteur pour assurer la sécurité des lieux. Une frise en dents-de-scie en bordure du toit constitue le seul ornement.
Au début du XIVe siècle, l’église fut largement agrandie, tout d’abord par la construction d’un chœur particulièrement vaste. Ordonné en quatre travées, plus hautes que celles de la nef, il est percé de larges verrières et est voûté de pierres. Dans la première travée, une porte actuellement murée, servait, lors des offices mortuaires, à sortir le mort directement dans le cimetière. La trace d’un porche (disparu en 19 44) sur le mur Sud est encore visible. Pour augmenter la luminosité de l’intérieur, on ouvre, dans le pignon ouest, au- dessus de l’étroite porte primitive, une grande verrière dont n’a été conservée que la partie supérieure. Un clocher, muni d’un escalier à vis est édifié. Sa construction massive indique qu’une flèche devait le surmonter. Un bas-côté sur trois travées et la chapelle de la vierge furent ajoutés à la même période.
Au XVe siècle, le pignon Est de la chapelle de la Vierge fut percé d’une verrière de style « flamboyant ».
C’est dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, période relativement prospère, que l’église reçut l’ornementation intérieure qui en fait sa grande valeur. Le grand autel, magnifique monument avec son baldaquin doré porté par six colonnes de pierre est surprenant dans l’église d’un simple village. Le groupe sculpté (la Vierge et Saint-Joseph adorant l’enfant Jésus) est décliné ailleurs, notamment à la Gloriette à Caen. De grands lambris de chêne sculptés furent placés dans le chœur. Les deux panneaux centraux, ornés d’une « gloire » émanant du triangle symbolisant la sainte Trinité, sont particulièrement remarquables. Des grilles de ferronneries, ornées de motifs religieux, ferment à l’instar d’un jubé le chœur. Un grand lutrin, placé à l’origine au milieu du chœur et deux confessionnaux finement sculptés complètent l’ensemble. C’est également à la même période que fut construit le grand portail d’entrée. En 1836, le bas-côté fut allongé de deux travées, dans le respect du style du XIVe siècle.
En 1944, l’église fut sérieusement touchée par les tirs aériens et la toiture de la nef fut anéantie. Les voûtes du chœur résistèrent mais de nombreux aménagements du XIXe siècle, furent perdus, ainsi que le porche couvert et la sacristie. Au milieu de la nef, à droite, un tableau du XVIIe siècle « Christ soutenu par un ange », œuvre d’Hendrick Goltzius inspirée d’une fresque du peintre et graveur flamand Bartholomeus Spranger est le seul qui ait survécu aux bombardements. Les dommages de guerre permirent de consolider sommairement la charpente et le toit de la nef (« plâtrage » de médiocre qualité) . Peu à peu, il fut possible de restaurer les boiseries, les confessionnaux et de reconstruire une sacristie.
D'importantes pathologies à traiter
Charge très importante : La voûte actuelle, construite en brique et plâtre, pose plusieurs problèmes structurels. Elle est suspendue directement à la charpente, qui n'était pas conçue pour supporter une telle charge. La rigidité de la voûte ne permet pas d'encaisser la flexibilité naturelle de la structure charpentée, ce qui crée des tensions supplémentaires.
Faiblesse relative des maçonneries : Plusieurs faiblesses dans la maçonnerie notamment dues à une mauvaise qualité de pierres et à une restauration ne respectant pas « les règles de l’art ».
Forte humidité :
- En pied de mur avec remontées par capillarité augmentée par des liants trop étanches (ciments ou chaux trop hydrauliques)
- Les eaux pluviales sont mal recueillies et s’infiltrent facilement en pied de mur
Voûte actuelle en brique et plâtre établie vers 1950 et partiellement sinistrée en 2021 : Après la Seconde Guerre mondiale, la voûte a été démolie et reconstruite sans respecter les règles de l’art, créant ainsi une illusion de voûte. En 2020, l'une des nervures de la première travée de la nef, située près de la porte Ouest, a menacé de céder et a dû être étayée d'urgence. En 2021, dans la même travée mais du côté Sud, un pan presque entier de la voûte s'est effondré, endommageant les deux confessionnaux restaurés.
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