Le projet : restaurer une église romane du XIe siècle
Au cœur du Parc Régional Périgord-Limousin, à l'extrême Nord de la Dordogne, la commune d'Augignac ne délaisse pas son patrimoine et compte bien donner un nouvel éclat à son église.
C'est en effet le 21 novembre 2018 que la municipalité a décidé d'acter la restauration des façades et de la toiture de l'église. Le crépi des façades extérieures s’effrite dangereusement, laissant apparaître de nombreuses fissures. La toiture est en très mauvais état. De nombreuses gouttières endommagent la structure du bâtiment ainsi que les éléments à l’intérieur. Pour la pérennité de l’édifice, il est essentiel que la toiture soit refaite à neuf.
Le clocher et le chœur seront recouverts avec des tuiles plates, des tuiles canal seront utilisées pour la nef et la sacristie. Les façades seront rénovées en pierres apparentes à certains endroits et en enduit plein sur d’autres pans, en accord avec l’ABF.
- Novembre 2018
Décision municipale de réaliser les travaux
- Janvier 2021
Début des travaux
- Ocotbre 2021
Fin des travaux !
Le lieu et son histoire : une église reliée à un ancien château fort
L’église Saint Martial est une église romane du XIe siècle, remaniée au XIXe siècle. La butte de terre avoisinante, appelée « Terme de la Vigne » recouvrirait les vestiges d’un ancien château fort à l’abri duquel auraient été élevées les premières constructions du bourg. Des souterrains y auraient même été découverts et des cluzeaux furent mis à jour. Ces abris-cavernes, creusés dans le sol ou taillés dans une paroi rocheuse, servaient d'abri et permettait parfois de relier des châteaux entre eux !
Le style roman est caractérisé par le portail à plein cintre situé sur la façade sud-est et décoré de deux colonnettes avec chapiteau à « monstres » et à rinceaux (dont un très abimé). Une échauguette à mâchicoulis au toit d’ardoises prend appui sur l’extrémité sud du pignon.
En 1873, ont été découverts autour de l’église de très vieux cercueils de pierre dans lesquels on trouva des ossements et des vases, les uns en terre grise et en forme de pots et d’autres en terre rougeâtre, sans col, évasés en bas et se terminant en rotonde avec une petite ouverture en haut. Le musée de Périgueux en conserve deux échantillons.
A quelques kilomètres de la base de loisir du Grand étang de Saint-Estèphe, qui offre une agréable baignade aux vacanciers, Augignac côtoie aussi l'église Saint-Etienne de Pluviers, inscrite aux monuments historiques, et la fameuse tour de Piégut, datée du XIIIe siècle, elle aussi inscrite.
La mobilisation : une commune investie dans la valorisation de son patrimoine
Ce projet, porté par la commune d'Augignac, est soutenu par l’Etat dans le cadre de la DETR et par le Conseil Départemental de la Dordogne dans le cadre des Contrats de Projets Communaux.
Cette église est toujours aujourd’hui utilisée pour les cérémonies religieuses et grâce à une bonne acoustique, elle permet également d’organiser des concerts de musique classique et d’accueillir des chorales.
Elle a également été reproduite au XXe siècle par le célèbre peintre périgourdin Lucien de Maleville.
De par sa situation dans la commune, elle est aussi le point de départ pour les marcheurs vers les multiples chemins de randonnées de la commune. Elle fut source d’inspiration pour la célèbre conteuse Félicie Brouillet, gouyate du pays, grande amie de l’abbé Georges Rocal qui repose au cimetière d’Augignac.