Le projet : restaurer le clocher de l’église et sa toiture fragilisée
Le clocher de l'église, rebâti en 1898, abrite deux cloches, l’une de 600 kilos, portant l’inscription de « Bollée fondeur », la seconde de 300 kilos. L’une d’elle fut restaurée en 1989.
Au-delà des cérémonies célébrées pour les habitants de la commune, que les clochent accompagnent, elles rythment les journées des Pétrofrugiens et contribuent au charme patrimonial du bourg et de ses environs.
La toiture de l’édifice, ébranlée à la suite de la tempête de 1999, dut être reprise au cours de l'année qui suivit.
En 2010, un vitrail complémentaire fut rajouté en lieu et place d’une ouverture ancienne réouverte au-dessus de l’autel, contribuant à la luminosité de l’édifice en son entier. L’aide pour le faire, de la Fondation du patrimoine et d’une collecte réussie et mobilisatrice fut précieuse. C’est à l’occasion des travaux qu’une litre funéraire portant partie de l’histoire des chatelains Arlot fut découverte et mise à jour en parfait état de conservation.
La commune met un soin particulier à maintenir et embellir ce monument au cœur de son histoire.
Le clocher est actuellement recouvert de verre tuile (shingle) dont la dégradation au fil des ans s’accroit. Aujourd’hui des trous béants sont visibles à différents endroits, créant des infiltrations d’eau amenant le pourrissement de bois de charpente, de la saleté au sol, de l’humidité sur les meubles et objets sacrés avec des moisissures.
Par ailleurs, selon l’expert en charge de l’entretien du système électrique programmé faisant fonctionner les cloches, les infiltrations dégradent lentement mais surement ce dernier, avec un risque de destruction totale à court terme. Il est donc impératif de reprendre cette toiture et ses abats sons dégradés eux aussi et contribuant de fait à la pénétration de l’eau.
Les travaux consistent en la dépose de la couverture actuelle avec évacuation vers la déchetterie, la reprise de la charpente, la couverture en ardoises naturelles. Ils seront complétés par la réfection des abat-sons.
- Décembre 2025
Lancement de la collecte de dons !
- Février 2026
Début des travaux
- Juin 2026
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : Une église romane aux siècles d’histoire et au plafond bleu unique
La première église de Saint-Pierre-de-Frugie mentionnée dans les textes dès 1101 dépendait de l’abbaye de Charroux. L’église actuelle, un peu plus tardive, aurait été fondée au XIVe siècle (an 1347) par Guillaume ARLOT. A partir de 1470 et jusqu’en 1747, elle dépendit de l’abbaye de Boschaud. Au XVIe siècle, elle fut largement empreinte de la marque des Arlot. Devenus seigneurs de Frugie, ils possédèrent les honneurs de l’église et y eurent droit de tombeau.
L’église est d’origine romane, sans doute bâtie sur le modèle de sa voisine de Ladignac-le-Long en Haute-Vienne. A l’intérieur, ce qui frappe, dès l’entrée, c’est le plafond peint de bleu. A droite, on a remis une mystérieuse pierre tombale médiévale, objet de nombre d’interprétations. Au-devant, un bénitier en pierre blanche, don d’une châtelaine de Vieillecour. A gauche, une remarquable cuve baptismale en granit gris.
Arrivé dans la nef, voici le plafond qui tient lieu de voûte. Ce plafond à caissons est suspendu à la charpente par des chevilles en bois, terminées par une fleur, également en bois, chaque fleur étant unique. C’est une originalité de cette église, une rareté… Ce plafond a été repeint au XIXe siècle : « les planchers supérieurs de l’église seront repeints d’une couche à la colle bleu de ciel, différentes couleurs seront données aux corniches, cache et queues de lampe » (Archives départementales).
Le chemin de croix est intéressant, dans la mesure où c’est une œuvre originale, peint sur toile. Deux retables, en bois sculpté et doré, occupent le haut de la nef ; au nord celui de Saint Joseph, au sud, celui de la Vierge. Les statues de la Vierge et de Saint Joseph, logées dans les niches des retables, ont été réalisées en carton-pierre, technique inventée en 1817 (peaux d’animaux, craie et pâte à papier). Dans une niche, à droite de l’autel, une Vierge, polychrome et or vient du XVIIe siècle, tout comme le Saint Blaise en bois. Le culte de ce saint évêque de Sébaste, aujourd’hui en Arménie, n’est guère attesté dans le diocèse de Périgueux, en dehors de Saint-Pierre-de-Frugie, qu’à Coux-et-Bigaroque où le Père Carles situe une chapelle Saint Blaise près du château.
Le chœur, tel que découvert aujourd’hui, est le résultat d’une restauration menée par la municipalité, grandement soutenue par le travail des agents municipaux. Derrière le maître-autel, typique du XIXe siècle, se profile un vitrail, inspiré par le saint patron, Saint Pierre es Liens. Les armes des seigneurs, les Arlot de Frugie, figurent au bas du vitrail.
Par la réouverture des trois baies du chœur, l’église a retrouvé son éclairage d’origine, bien dans l’esprit roman. La sacristie est aussi couverte du même plafond en bois, suspendu.
L’ensemble suscite toujours l’émerveillement des visiteurs de plus en plus nombreux, avec une dédicace systématique au plafond bleuté.
La mobilisation : Un cœur de bourg valorisé, entre patrimoine, nature et vie collective
La commune poursuit ses actions en faveur du bien-vivre de son territoire, avec un accent fort sur son patrimoine, bâti, et naturel extrêmement riche en Périgord Vert. En novembre 2024, les places du bourg, dont celle de l’Église, ont été désimperméabilisées et végétalisées. Outre les vertus pour l’eau, l’amélioration paysagère et la mise en valeur du bâti est évidente. Une attention particulière a été apportée à l’accessibilité en créant un espace de stationnement dédié.
Pour parfaire cet aménagement, qui fait suite à la restauration du bâtiment agricole face à l’église reconverti pour partie en logement Passerelle, un partenariat avec le Parc naturel régional Périgord Limousin prévoit l'installation d'une œuvre des Métiers d'Art, à côté du puits récemment restauré. L’ensemble est ainsi harmonieux.
L'église, proche du château donne le la, du caractère du bourg. Il est impensable que nous puissions en voir quelque partie, et surtout pas le clocher se dégrader. Dans les prochaines semaines, plusieurs évènements réunissant les habitants de la commune sont prévus.
- Les 13 et 14 décembre : la municipalité en partenariat avec plusieurs associations de la commune organise des festivités de Noël. Le samedi, il est notamment prévu une balade aux flambeaux depuis le restaurant du village (où aura lieu le traditionnel repas des aînés et le spectacle pour les enfants) vers l’église pour que le public assiste à une projection de type mapping sur l’édifice. Ce sera une grande première et l’édifice majestueux est propice à ce type de manifestation.
- Le dimanche, un marché de Noël permettra au public de déambuler dans le cœur du village et de voir les aménagements faits sur la place.
- En janvier : la cérémonie des vœux sera l’occasion de faire le point sur les travaux réalisés et de présenter ceux prévus. La restauration du clocher sera bien entendue abordée.
La population est attachée au patrimoine de la commune et plus particulièrement à son église qui est et reste un lien intergénérationnel puissant. Tous les reportages télévisés et magazines qui lui ont été consacrés l’attestent. Aussi, tout au long des travaux de réfection du clocher, des publications régulières sur les réseaux sociaux permettront d’informer les habitants de leur bon déroulement.
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Peu à peu, dans l'indifférence, le patrimoine de la France se dégrade. La Fondation du patrimoine et ses plus de 1 000 bénévoles relèvent chaque jour le défi de sauver ce patrimoine pour le transmettre aux générations suivantes, à travers toute la France. Pour nous aider, faites un don.
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