Point d'orgue d'une campagne de restauration engagée depuis plusieurs décennies, le plancher de cette église va être réhabilité.
Située à une demi-heure au nord de Brive-la-Gaillarde, la commune d'Estivaux est incarnée en son cœur par l'église Saint-Martial. Durant les années 80, cet édifice a fait l’objet d'une campagne de restauration extérieure et intérieure, exception faite des sols. Ceux-ci, en plancher de châtaignier, sont précisément en train d’atteindre leur fin de vie : les affaissements se multiplient à divers endroits et les risques de se blesser sont réels. Le projet est donc de remplacer ce plancher par un nouveau plancher en bois, en conservant la géométrie des différents espaces. Cette solution durable et saine a été choisie par la municipalité pour son authenticité. En parallèle, la couverture de l’église sera remaniée.
Début prévu des travaux
Nichée à quelques kilomètres du Château de Comborn, cette église est attestée existante pour la première fois vers 1111 dans la chronique de Vigeois quand le moine qui l’a écrite rapporte l’assassinat d’Ebles II de Comborn, par son oncle Bernard 1er devant celle-ci. L’église, d’abord placée sous le patronage de saint Paul, fut dédiée à saint Martial.
Une inscription sur la plus ancienne des cloches (1474, classée MH) mentionne saint Loup, évêque de Limoges au VIIe siècle comme saint patron. Les parties les plus anciennes de l’église, son portail et son chevet, datent du XIIe siècle, alors que les deux chapelles latérales sont plus récentes (XVe siècle).
La petite église romane d’Estivaux fait partie du patrimoine historique et affectif de la commune. Pour « garder l’église au centre du village », la municipalité ne pouvait pas surseoir à une restauration devenue urgente et qui achèverait un cycle global de réhabilitation débuté en 1984. Les habitants, mais également les nombreux promeneurs traversant le Bourg par le GR 46, sont sous le charme de cet édifice modeste et pourtant riche de son histoire. L’église pourra ainsi continuer à rester ouverte aux passantsou visiteurs souhaitant s’y recueillir, perpétuant ainsi son rôle de « phare à la campagne ».
Peu à peu, dans l’indifférence, le patrimoine de la France se dégrade. La Fondation du patrimoine et ses 950 bénévoles relèvent chaque jour le défi de sauver ce patrimoine pour le transmettre aux générations suivantes, à travers toute la France. Pour nous aider, faites un don.