Eglise Saint-Sulpice de Faÿ-lès-Nemours

Depuis 2018, l’église de Faÿ a déjà bénéficié d’une première collecte de dons, au profit des travaux axées sur la charpente et la couverture, achevées en 2022. Ces interventions indispensables ont permis de stabiliser la toiture, mais ont aussi révélé de nouvelles urgences à l’intérieur.

Le séchage des plâtres a entraîné leur effondrement partiel, tandis que des fissures sont apparues dans la structure même du bâtiment, notamment à cause d’un sol friable sous un contrefort. La chapelle sud est touchée de manière similaire. Il est également nécessaire de remettre l’électricité aux normes, de rénover entièrement la sacristie, de restaurer les éclairages intérieurs et extérieurs, et de soulager mécaniquement le mur d’enceinte qui menace de verser sur la rue de l’Église.

Une nouvelle phase de travaux est donc lancée pour consolider la structure globale de l’édifice ; restaurer les plâtres intérieurs ; rénover le système électrique ; stabiliser les murs extérieurs. Suivront trois autres tranches portant sur la chapelle sud, le clocher, et les finitions intérieures.

Ce chantier, long et coûteux, est guidé par une volonté forte : rouvrir l’église au public, en préservant son intégrité architecturale et en redonnant vie à ce lieu emblématique.

Nichée au cœur du vieux bourg, entre le château et les maisons anciennes, l’église de Faÿ est un témoin précieux de l’histoire locale. Probablement fondée au XIIᵉ siècle, elle a connu de nombreuses transformations au fil des siècles, tout en conservant son charme et sa présence majestueuse.

À la fin du XVᵉ siècle, les seigneurs de Faÿ, la famille Barton, y firent ajouter la chapelle Saint-Augustin, aussi appelée Chapelle des Seigneurs. Au XVIIᵉ et XIXᵉ siècles, d'autres modifications vinrent enrichir l'édifice, dont la construction de la sacristie. En 1868, le porche fut bâti à l’initiative d’Antoine Ratier, maire de Faÿ et propriétaire du château, qui finança les travaux en échange de la jouissance de l’église pour sa famille pendant vingt ans.

Le clocher, modeste mais ancien, abritait autrefois trois cloches ; seule l’une d’elles, "Augustine", fondue en 1856, subsiste aujourd’hui. Le cimetière, autrefois étendu autour de l’église, conserve les tombes de la famille Ratier. Les vitraux, plus récents, sont également l’œuvre de cette même famille.

Ce patrimoine vivant a longtemps accueilli des messes, mariages, obsèques, mais aussi des concerts de chorales qui faisaient résonner ses murs d’une musique émouvante. Fermée récemment pour des raisons de sécurité, l’église s’apprête aujourd’hui à renaître grâce à un vaste programme de restauration.

**La restauration de l’église de Faÿ ne se limite pas à un projet technique : c’est un élan collectif au service du patrimoine et de la vie locale. **

À l’issue de cette première phase de travaux, l’église pourra rouvrir ses portes, à l’occasion notamment des Journées européennes du patrimoine, permettant à chacun de redécouvrir ce joyau caché du bourg.

Des concerts de musique classique et des productions de chorales locales y seront à nouveau organisés, redonnant à ce lieu son rôle de caisse de résonance culturelle et spirituelle. Les paroissiens retrouveront aussi la possibilité d’y célébrer les messes, mariages et obsèques, dans le respect de la tradition.

Ce projet mobilise la municipalité, les habitants, les associations, et tous les amoureux du patrimoine qui souhaitent participer à la renaissance d’un lieu profondément ancré dans l’histoire et le cœur des gens.

**L’église de Faÿ est bien plus qu’un bâtiment : c’est un lien entre les générations, un espace d’expression artistique, et un symbole de mémoire collective. **