Eglise Sainte-Barbe de Crusnes en Meurthe-et-Moselle

L'église Sainte-Barbe est confrontée à des problèmes de conservation importants qui nécessitent une intervention urgente pour garantir sa préservation à long terme.

Elle est menacée par des défauts d'étanchéité, une corrosion avancée et une absence d'isolation thermique, ce qui compromet son intégrité structurelle et altère son apparence. Les infiltrations d'eau causées par les défauts de la toiture ont endommagé les planchers de la tribune et de la nef, provoquant le décollement de la peinture intérieure.

De plus, le soubassement en béton armé présente des fissures et est couvert de mousses et d'algues, signes d'humidité persistante et de mauvais drainage. La corrosion menace l'intégrité de la structure métallique et, sans traitement rapide, pourrait causer des dommages irréversibles. Les couvertures métalliques actuelles ne garantissent pas une étanchéité suffisante, et l'absence d'isolation thermique sous la toiture de la nef entraîne des condensations importantes qui altèrent les revêtements intérieurs.

Pour préserver l'église, une rénovation complète de la toiture est nécessaire, incluant la réparation ou le remplacement des éléments défaillants pour prévenir les infiltrations d'eau. Il est également crucial de traiter la corrosion des surfaces métalliques avec des traitements anti-corrosion et des revêtements protecteurs pour prolonger la durée de vie de l'enveloppe métallique.

L'installation d'une isolation thermique adéquate sous la toiture est essentielle pour réduire les condensations internes, protéger les revêtements intérieurs et améliorer le confort thermique. Le soubassement en béton doit être restauré pour corriger les fissures et éliminer les mousses et algues, avec un système de drainage efficace pour prévenir l'accumulation d'humidité. Enfin, les planchers de la tribune et de la nef, endommagés par les infiltrations, nécessitent une restauration pour garantir la sécurité et la stabilité de la structure.

L'église Sainte Barbe de Crusnes, en Lorraine, a été construite en 1939 par la société de Wendel pour la communauté de mineurs composée de Lorrains, d'Italiens et de Polonais.

Crusnes, autrefois petite commune, a vu sa population augmenter de 323 habitants en 1900 à 2 212 en 1936 grâce à l'exploitation minière.

L'église, entièrement métallique et construite par l'entreprise Fillod selon un brevet de 1928, est unique en son genre, sans boulon, et l'une des trois seules au monde.

Classée monument historique en 1990, elle servait de lieu de culte aux mineurs. L'église a été endommagée en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale, et la population minière a changé à la Libération. Après la fermeture des mines dans les années 1970, l'entretien de l'église est devenu difficile. En 1988, Georgette Lecomte a contacté FR3 pour alerter sur son état, ce qui a conduit Michel Depeyre, PDG d'Astron, à rénover la toiture. Classée monument historique en 1990, l'église est un symbole de l'histoire industrielle de la Lorraine. Elle a servi de décor pour le film Les Rivières pourpres 2.

Les habitants de Crusnes restent attachés à ce patrimoine industriel unique.

Après 20 ans de fermeture et après restauration, le site ouvrira ses portes avec une nouvelle vocation, en devenant un espace dédié à divers événements.

Situé au cœur de la cité ouvrière, en face du "champ de foire", il promet une forte interaction avec la ville et ses résidents.

En s'engageant auprès du tissu associatif dynamique, ce nouvel espace contribuera activement à la vie locale en proposant une variété d'activités et de festivités. Grâce à sa proximité avec le Luxembourg, il ambitionne également d'accueillir des événements de plus grande envergure.

En complément de ses activités événementielles, une résidence d'artistes sera mise en place, avec la transformation de certaines parties du site en espaces habitables autonomes.