La fontaine Saint-Maurice à Borey

Le temps passe et nous savons que rien n'est éternel. Le Maire, Luc Gondelberg, et son premier adjoint, Samuel Delcey, ont été souvent interpellés pour des nettoyages des lieux. Mais il faut plus qu'un nettoyage pour que la fontaine renaisse ! C'est pourquoi un projet de restauration a été accepté par l'ensemble du conseil municipal. Il a été convenu de travailler avec humilité, respect et bon sens. L'association de Beaumotte Aubertans interviendra pour mener à bien les travaux de restauration. Il s'agira de déposer les dalles puis de les reposer suite au calepinage. Un coulis de chaux sera mis en œuvre pour le jointement. Le pavage sera refait pour reformer les rigoles endommagées. Les bassins seront nettoyés à la brosse.

La Fontaine Saint-Maurice a été édifiée sur un ancien puisard. En effet, tributaire de la hauteur du terrain naturel et de la hauteur de la source elle-même, ce point d'eau est en dessous du niveau de la route et ne peut être surélevé. En 1932, la municipalité de l'époque décidait de remblayer cette zone et vendait le lieu à un menuisier au prix de 288 francs. La fontaine allait disparaitre du paysage et les générations allaient l'oublier. Seule la partie supérieure du puisard se dressait aux yeux des villageois comme un signe de protestation. Il fallut attendre 1991 pour que le maire de l'époque, Pierre Barrachin, et son conseil municipal décident de lui redonner vie. Il a été décidé de creuser, évacuer les gravats et tailler les pierres. Cette renaissance fut inaugurée et le village retrouva alors sa seule fontaine.

Faire intervenir de jeunes gens pour la restauration permet de leur transmettre les savoir-faire liés au patrimoine. Nous le savons, ces jeunes guériront les maux du temps sur cet édifice et permettront à cette fontaine de perdurer pour de nombreuses générations. Cette restauration nous rappelle aussi à quel point l'eau est un bien précieux. Jadis, les habitants et leurs animaux avaient recours aux points d'eau naturel et mettaient en valeur ces derniers dans les villages.