Gisant de Pierre de Lannoy à Dampierre

Votre soutien est indispensable à la restauration du gisant de Dampierre. Cette œuvre importante et rare dans l'Aube témoigne de la puissance de Pierre II de Lannoy, baron de Dampierre au XVIe siècle. Il est, par sa qualité, inscrit dans les œuvres du maître de Chaource désormais nommé Jacques Bachot le plus grand sculpteur du « beau XVIe s » classé MH depuis 1897.

Il a beaucoup souffert, mais les détérioration sont superficielles pour beaucoup d’entre elles et peuvent être réparées pour donner une meilleure lecture de l’œuvre, comme son nez, disparu après le XIXe siècle, documenté par une ancienne photo. Plus grave et plus sournois le danger sanitaire, les remontées d’humidité, les mousses et lichens, menacent l'œuvre dans son ensemble . C'est pourquoi la commune souhaite le nettoyer, le restaurer et le protéger pour les générations futures.

Pierre II de Launoy est représenté en tenue de soldat des guerres d’Italie aux temps de François 1er : à sa tête repose son casque et couvre-nuque, visière baissée. Les mutilations dues aux déménagements que l’œuvre a subis, n’ont même pas réussi à rendre farouche ce visage juvénile. Le front est agrémenté d’une frange et la chevelure est coupée au carré court, juste au-dessus du lobe de l’oreille. Ce chef repose sur un coussin, agrémenté de pompons et retenu par deux anges agenouillés. Ses mains délicates, aux veines apparentes, tiennent un livre d’heures, sagement fermé. Enfin tout le haut de son corps (le buste et les hanches) est recouvert d’une ample et élégante cotte d’armes, sur laquelle a été brodé et largement déployé le lion rampant de ses armoiries familiales.

Ce lion est partout, à ses pieds, sur les flancs du monument et si l’inscription qui court tout autour de la dalle funéraire nous échappait, le fier animal, dans cette forme précise, nous indiquerait que nous sommes en face d’un membre de la vaste et prestigieuse famille de Lannoy, encore très répandue aujourd’hui en Belgique et au Luxembourg. Ce sont ici les armoiries de la branche originaire de la ville de Santes, dans l’ancien comté de Flandre, et de Willeval dans celui d’Artois (près de Lille).