La chapelle Notre-Dame de Salut à Fécamp

Les couvertures du chœur et de la tourelle sont en mauvais état, fragilisé par les dernières tempêtes : ardoises cassées, manquantes, développement de lichen, épi zinc abîmé... Celle de la sacristie est en très mauvais état suite à la tempête de décembre 2023. La commune avait alors procédé à la mise hors d’eau du versant Sud par une sous-toiture provisoire fixée par tasseaux, dans l’attente des travaux à venir.

Cette tranche est le début d’un programme de travaux de restauration totale de l’édifice :

• Etudes et diagnostics pour un montant de dépenses de 49 630.00 € HT

• Maîtrise d'œuvre pour un montant de dépenses de 94 425.00 € HT

• Tranche ferme : couvertures, charpentes chœur et sacristie, tourelle pour un montant de dépenses de 570 108.00 € HT

• Tranche optionnelle 1 : façades extérieures et vitraux chœur et sacristie et désamiantage pour un montant de dépenses de 397 014.00 € HT

• Tranche optionnelle 2 : couvertures, charpentes, élévations, vitraux clocher et chapelle nord pour un montant de dépenses de 561 607.00 € HT

Le coût du programme de travaux s’élève à 1 672 784.00 € HT

La 4e tranche à venir concernera la restauration des intérieurs et l’exposition des ex-voto.

Fondée au XIe siècle par le duc de Normandie Robert le Magnifique, père de Guillaume le Conquérant, la chapelle Notre-Dame de Salut domine la mer depuis le Cap Fagnet à plus de 100 mètres d’altitude.

Silhouette familière et protectrice dans le paysage, l’édifice occupe une place particulière dans le cœur des habitants. Chapelle des marins et plus particulièrement ceux péris en mer, de nombreux ex-voto témoignent des périls et du courage des gens de mer à travers les siècles. La chapelle elle-même est un ex-voto géant puisque, selon sa légende de fondation, le duc de Normandie Robert le Magnifique, surpris par la tempête, aurait fait vœu d’ériger trois chapelles à Caen, à Honfleur et…à Fécamp. La sente aux matelots, bordée par le lycée maritime Anita Conti, relie la chapelle au port et servait de chemin de pèlerinage. Certains marins la montaient pieds nus ou à genoux. La tradition veut que, pour avoir bon vent et bonne pêche, il faut saluer Notre-Dame du Bon Voyage en sonnant trois fois dans le chenal !

La Seconde Guerre mondiale a bien failli mettre un point final à l’histoire de la chapelle en juin 1940 dès la prise de la Ville. En 1942, une rumeur se répand dans la ville : les troupes d’Occupation voudraient l’araser, construction du Mur de l’Atlantique oblige. Mais le Préfet informe le Maire que le clocher ne sera pas détruit pour servir… de poste d’observation militaire. L’année 1944 est marquée par de nombreux bombardements. Le 25 avril, une vague de 18 chasseurs-bombardiers attaque la ville. Le clocher de la chapelle est soufflé par une explosion.

Malgré les difficultés économiques d’après-guerre, des travaux sont entrepris pour que la chapelle retrouve son clocher ; ce dernier sera coiffé par la statue de la Vierge dorée. Mais les murs sont cimentés, de l’amiante est utilisée… 70 ans plus tard, l’édifice fragilisé par les tempêtes et aujourd’hui fermé au public, nécessite de lourds travaux de sauvegarde. L’heure est venue d’entreprendre un programme de restauration générale.

La préservation de son patrimoine est au cœur des préoccupations de la Ville et de ses habitants. Ce projet de restauration s’inscrit dans la continuité des actions en cours de restauration des ex-voto marins. Un programme d’animations au titre du label Ville d’art et d’histoire va faire vivre ce chantier exceptionnel au plus grand nombre.