Le projet : restaurer une structure fragilisée pour perdurer et transmettre son héritage !
Une réhabilitation est urgente, le moulin étant menacé d’effondrement en raison de sa position isolée, près de la rivière. Le risque s’accentue avec l’érosion du temps et des berges.
Les installations hydrauliques, notamment les roues à aube dont l’une est hors d’usage, ont besoin de réfection afin de permettre la pérennité du lieu. Des travaux structurels sont également à réaliser pour assurer la sécurité du bâti et accueillir les scolaires en visite sur le site, les apprentis meuniers et les visiteurs.
- 1933
Construction du moulin hydroélectrique
- Mars 2021
Création de l'association Insertion du Moulin pour permettre l'accompagnement professionnel et social des personnes accueillies
- Septembre 2023
Sélection par la Mission Patrimoine
- Eté 2024
Début des travaux de restauration des éléments hydrauliques
- Fin 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : un moulin historique au Gros-Morne
Construit en 1933 par Henri Marie-Calixte pour capter l'eau de la rivière La Petite Lézarde et produire de l'énergie électrique, le moulin transformait du manioc, de la noix de coco et du toloman en farine et du bois en tronçons, étant à la fois moulin meunier et scierie. Il s'agit d'une construction en bois et béton d'époque entourée par des auvents, abritant un système hydraulique d'origine et entourée d'aménagements sur la rivière en contrebas, avec bief et retenue d'eau.
Dans des périodes de disette, les farines traditionnelles du moulin furent particulièrement utiles aux populations alentour, et les habitants du Gros-Morne affirmaient qu’Aimé Césaire en personne aimait à s'y rendre (sans que cela ne soit toutefois attesté).
La mobilisation : un projet de territoire porté par un propriétaire engagé
Acheté en 2008 par un particulier pour en faire un centre pédagogique, il s'y est installé en tant qu'agriculteur et produit différentes farines (manioc, toloman, patate douce, fruit à pain, etc.) sans gluten et produites au moulin selon les méthodes traditionnelles.
Un restaurant propose des plats autour des farines spéciales avec des menus sans gluten et le propriétaire propose des journées d'animation sur le site autour des farines et ses dérivés pâtissiers et culinaires.
Un chantier d'insertion forme et transmet les savoir-faire de la meunerie à sept jeunes depuis juin 2022 et l’association est reconnue comme structure formatrice. Après restauration, le site pourra proposer un hébergement et abriter un musée pour exposer les anciens outils de production, tout en continuant ses diverses activités de formation et de visite en toute sécurité.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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